Cofarming : le faire ensemble en réseau
Les plateformes collaboratives fleurissent sur le net. Leur objectif : améliorer la compétitivité des exploitants agricoles.
« L’agriculture s’est toujours structurée autour du “faire ensemble” et ce, à différentes échelles : entraide entre agriculteurs, mise en commun des moyens de production (assolement…), mutualisation d’un ensemble de moyens de production (Gaec), action de groupes (organisations professionnelles agricoles notamment). C’est une production extrêmement organisée depuis 1960. Le faire ensemble fait partie des gènes de l’agriculture. Or, le contexte économique a énormément évolué (marchés volatils, baisse des soutiens) et l’agriculture doit faire face à de nombreux enjeux : environnemental, social et économique pour répondre à trois questions : comment vivre de son métier ? Comment produire mieux avec moins ? Et comment concilier vie professionnelle et vie privée ? Le numérique permet de continuer à “faire ensemble” mais différemment. C’est un multiplicateur de possibilités », souligne Marion Seiller de WeFarmUp et animatrice de l’écosystème des entreprises de cofarming.
Révolution numérique
Les plateformes de partage bousculent les codes et se situent au cœur du numérique. Elles tirent leurs revenus de la mise en relations et dégagent une valeur économique de la coordination de millions d’individus et d’entreprises. C’est l’économie collaborative. Elle repose sur la confiance et la communauté. Ces start-up qui proposent du faire ensemble ont su saisir le virage du numérique. « Le numérique c’est la fin de l’interlocuteur unique. La construction pyramidale des réseaux agricoles se transforme en structures plus horizontales, où chacun peut être acteur. En connectant toutes les exploitations agricoles, les plateformes de Cofarming rendent visibles des biens, des actifs, de la production, du temps et des talents sans délai. Notre principal frein au développement réside dans les relations dématérialisées. »
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1420, du 27 juillet 2017, en page 12.