Chasse : l'agrainage fait toujours débat
L'agrainage du sanglier et la gestion des cervidés largement
évoqués lors de l'assemblée générale de la Fédération de chasse.
La première version était signée en 2009. Le schéma départemental de gestion cynégétique arrive à expiration cette année. La rédaction d'une nouvelle version est en cours. Si 80 % du contenu est similaire au premier schéma, quelques points importants doivent être finalisés avant la présentation du projet au préfet du Cantal. Trois sujets retiennent l'attention de la fédération départementale des chasseurs ; son président, Jean-Pierre Picard, les a rappelés lors de l'assemblée générale du samedi 11 avril à Aurillac : le cerf et les relations avec les forestiers, le sanglier en relation avec le monde agricole et la sécurité. Sur ce dernier point - même si aucun accident mortel n'a été à déplorer sur la durée de l'actuel schéma - il est prévu d'aller plus loin, notamment par rapport aux autres utilisateurs de la nature que sont les promeneurs, les vététistes, les cavaliers...
Révision de l'agrainage
Comme on pouvait s'y attendre, la question de l'agrainage du sanglier fait davantage débat. Il faut dire que les mesures prévues dans le schéma précédent ne satisfaisaient personne. Au point que la fédération déplorait des pratiques en dehors de la réglementation. Ainsi est-il projeté de ramener la distance des postes d'agrainage de 300 à 150 mètres des parcelles agricoles, mais toujours dans le cadre d'une concertation à l'échelle communale, entre les responsables agricoles et l'Association communale de chasse agréée (Acca). Ces postes sont déclarés à la fédération des chasseurs et transmis à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et naturellement les lâchers strictement interdits. Cette proposition, présentée lors de réunions de concertation, semble sur le point d'aboutir. En revanche, alors que les chasseurs proposent l'abandon de l'autorisation par la Direction départementale des territoires (DDT), le président de la Chambre d'agriculture, Patrick Escure, tient au contraire à son maintien, à un minimum de contrôle administratif et à quelques autres points relatifs notamment aux dates.
Trop de cervidés
Le troisième volet, qui concerne les cervidés, a également fait l'objet de discussions, à la fois avec les agriculteurs et les forestiers. Là encore, à l'issue de plusieurs réunions préalables, il se dégage un certain nombre d'accords et de points de désaccord. Les différents protagonistes sont unanimes pour admettre qu'il faut diminuer la population de cerfs sur les secteurs où l'espèce est gérée et de ne pas la laisser s'installer hors zone de gestion, sur l'Ouest du département. Un engagement moral qui ne semble pas pleinement satisfaire le monde agricole et celui de la sylviculture, qui espèraient que le nombre d'animaux à abattre soit formellement quantifié, quitte à réaliser annuellement un point d'étape. "Impossible" d'après les chasseurs, en fonction des indicateurs actuels.
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