Changements à l’horizon pour les producteurs de lait de brebis
Réunis à la Canourgue à l’appel de la fédération régionale des éleveurs de brebis, une centaine d’exploitants ont essayé de définir de nouvelles pratiques.
En ouvrant la séance, Robert Glandières, président de la FRSEB, après avoir remercié les nombreux présents a souligné l’importance de cette rencontre qui a pour objectif principal de redéfinir l’ensemble du système de contractualisation et de rémunération de la production du lait de brebis avec les transformateurs ou les industriels. Avec « le paquet lait » et les nouvelles réglementations, ce sont vingt cinq ans de pratiques qui sont totalement bouleversés. Finies la fixation du prix à posteriori, l’avance intermédiaire et la négociation par la confédération. Il faut reconstruire tout le système, réfléchir et trouver une solution collective qui ne fasse pas la part belle aux transformateurs ou aux industriels. La fédération n’a pas ménagé ses efforts pour proposer de nouvelles pistes : elle a diligenté une enquête auprès de l’ensemble des points de collecte et animé une cinquantaine de réunions de secteurs, qui ont regroupé 596 producteurs. Le bilan de cet audit très approfondi doit comme le dit le président : « reconnaître que le Roquefort est un bien collectif qui reste reconnu par l’inter-profession et les industriels. À partir de là, c’est à nous de mettre en place pour la saison 2015/2016, un nouveau système de contrats qui soit attractif pour les producteurs et qui leur donne envie de faire vivre ce nouveau défi. Nous devons rester unis, garder l’esprit d’un bien qui doit être partagé de façon équitable entre tous les producteurs. Le Roquefort est à un tournant, même si l’organisme de défense et de gestion peut toujours traiter la partie appellation d’origine protégée (AOP) et gérer les volumes destinés à cette production. Notre système de référence a vécu, il nous faut inventer, tout mettre en œuvre pour redynamiser notre rayon de Roquefort par la création de nouveaux produits à valeur ajoutée et par un développement des produits existants »
Suite à lire dans le Réveil Lozère N°1268 de jeudi 17 juillet 2014, page 6.