Production ovine
Ces races rustiques tellement modernes
Avec 160 adhérents et 56 000 brebis, l’organisme de sélection Races Ovines des Massifs résiste avec
des animaux au diapason du changement climatique.
Avec 160 adhérents et 56 000 brebis, l’organisme de sélection Races Ovines des Massifs résiste avec
des animaux au diapason du changement climatique.
À l’occasion de son assemblée générale, l’organisme de sélection Races Ovines des Massifs a convié ses adhérents à Clermont-Ferrand, dans les locaux du Sommet de l’Elevage. Partenaire fidèle de l’évènement, et fer de lance de nombreuses animations dans le cadre du pôle ovin, l’OS Rom le sera encore cette année, du 3 au 6 octobre. « C’est un temps fort pour nos éleveurs, une vitrine pour notre génétique et un rendez-vous apprécié par nos partenaires en France comme à l’étranger », explique Dominique Pauc, éleveur en Lozère et président d’OS Rom qui rassemble six races : Bizet, Blanche du Massif Central, Grivette, Limousine, Noire du Velay et Rava. Des races dans l’air du temps selon le président car « elles s’adaptent au changement climatique en valorisant efficacement la moindre ressource fourragère disponible ». Depuis cinq ans, les adhésions sont stables. « On compte une dizaine de nouveaux adhérents chaque année. On sent que les jeunes ont envie de se lancer. L’esprit de groupe est motivant », estime l’éleveur lozérien. Le service globalisé proposé par l’OS est un plus indéniable, « adhérer à l’OS c’est la garantie de pouvoir bénéficier d’un conseil technique fiable, de valoriser ses reproducteurs dans un objectif de productivité ».
Résilience
Au cœur de la génétique, les races ovines des Massifs travaillent essentiellement sur deux critères de sélection : la prolificité et la valeur laitière. D’autres travaux sont également menés sur la résistance au parasitisme ou encore sur l’allongement des carrières. Objectif : récolter un maximum de données dans les élevages, les analyser afin de mieux comprendre quels sont les freins à la longévité, ou encore quel est le profil des animaux les plus résilients. La race Blanche du Massif central est actuellement celle la plus en avance sur cette identification des critères de résilience. « En effet, nous devrions connaître très prochainement la valeur génétique des futurs reproducteurs grâce à la génomique issue d’une vaste campagne de prélèvements en ferme », précise Dominique Pauc.
Export vers le Caucase
Appréciées des éleveurs ovins du Massif central, les races ovines des Massifs le sont aussi à l’étranger. « La prolificité et les trois agnelages en deux ans sont deux arguments qui plaisent aux acheteurs étrangers», précise François Tahon, chargé de l’export à l’OS. Des brebis ont ainsi été exportées vers le Caucase, en Arménie et en Géorgie. Actuellement, le cours élevé de l’agneau en France freine l’export. Pour autant, pas question de mettre un terme aux partenariats tissés. Le Sommet de l’Elevage sera une nouvelle occasion de les consolider avec la Géorgie notamment, pays à l’honneur de l’édition 2023.