Bien gérer la mise à l’herbe
La mise à l’herbe est une période délicate qui doit être gérée avec précaution. En plus du changement d’environnement, une transition alimentaire brutale à la sortie de l’étable conduit à des problèmes de transit digestif et peut aussi avoir un impact très négatif sur la reproduction.
Les bovins sont en train de retrouver les pâtures. Les changements brutaux d’environnement peuvent entraîner des pathologies. Il faut être vigilant sur sa conduite de troupeau et ce, à plusieurs niveaux. Durant l’hiver, les animaux ont une activité physique limitée voire nulle. Lors de la première sortie, les risques d’épuisement sont réels, les muscles n’ayant plus l’habitude de travailler. Deuxième point, la température. Les variations de températures sont faibles, notamment lorsque les animaux logent dans une étable traditionnelle. Une fois au pré, les bovins y restent jour et nuit sauf dans certains élevages de veaux sous la mère. Ces animaux subissent alors les écarts de températures entre le jour et la nuit. Ces écarts peuvent être importants en début de saison de pâturage, le cheptel doit s’y habituer. Au niveau de l’alimentation : quel que soit le type de stabulation, la ration d’hivernage est composée essentiellement de foin, d’ensilage ou d’enrubannage. À la mise à l’herbe, les animaux n’auront à manger que de l’herbe jeune riche en eau, en azote soluble, en potassium et pauvre en cellulose et en magnésium. Ce changement d’alimentation peut engendrer des diahrées ou des déséquilibres métaboliques, sans gravité pour les bêtes mais qui les affaiblissent considérablement. Les veaux sont aussi touchés par le changement de composition du lait maternel dû au changement d’alimentation des mères.
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 21 mai 2015.