Angélique Delaire : « Faire sortir les animaux rapidement pour conserver l’ICHN »
Faute de débouchés suffisants, les sorties de veau ont tardé, si bien que l’augmentation de la durée d’engraissement change déjà le taux de chargement des exploitations, avec un risque d’exclusion de l’ICHN. Responsable de la section régionale vitelline, Angélique Delaire invite les éleveurs à contacter rapidement leur intégrateur et leur DDT.
Quelles conséquences la crise Covid-19 a-t-elle eues sur la filière veau ?
Les durées de bande en filière vitelline se sont fortement allongées à cause de la crise du Covid-19 qui a condamné environ 20 % de nos débouchés que sont les restaurants classiques et la restauration hors foyer. En GMS et en boucherie, nous avons constaté également une forte rétraction des ventes. La Pentecôte, période pourtant historiquement favorable à la consommation de viande de veau, n’a pas suffi à écouler les stocks engrangés depuis ces dernières semaines. Si bien que nous avons encore une semaine d’abattage de retard. Du 14 au 24 avril, l’interprofession a lancé une campagne de communication dans l’urgence mais avec des résultats contrastés. Dans les magasins qui ont fait l’effort de mettre en avant le veau, cela a bien marché. Cette démarche est essentielle car on sait que si le consommateur ne voit pas de la viande veau, il ne pense pas à l’acheter. Parallèlement, en boucherie, la population plus âgée qui achetait volontiers nos produits, craignant de s’exposer au virus a déserté les magasins. Résultat, les veaux sont restés sur les exploitations. La FNB estime à environ 20 jours l’allongement les durées d’engraissement.