Alt. 1886 : Un premier contrat tripartite qui ouvre les portes du Sud
Un an après la création de l’association Valomac, un premier contrat tripartite entre éleveurs, transformateur et distributeur a été signé au Sommet de l’Élevage. Les premières barquettes de viande estampillées « alt.1186 » seront commercialisées début novembre à Mende et Lodève.
4 octobre 2019 au Sommet de l’Élevage. Il y avait de l’émotion dans l’air, mêlée à la satisfaction de démarrer une belle aventure. Devant un parterre d’élus, de responsables professionnels, d’opérateurs de la filière viande du Massif central, les acteurs de l’association Valomac porteuse de la marque « alt. 1886 : les viandes du Massif » ont écrit un premier chapitre déterminant pour leur avenir. « Il y a un an, nous avons décidé de transformer nos spécificités en opportunités en surmontant nos préoccupations individuelles pour construire une marque porteuse de valeurs », a résumé Olivier Boulat, président de la FDSEA de la Lozère, membre du collectif Valomac. Un an plus tard, le premier contrat tripartite entre éleveurs, transformateur et distributeur a donc été signé. Ce contrat engage l’association Valomac, le transformateur local Languedoc Lozère Viande (filiale du groupement de producteurs Celia) et le distributeur Système U.
En rayon début novembre
Très concrètement, à partir de début novembre, la commercialisation de barquettes de viande « alt.1886 » va démarrer dans les magasins Système U de Mende et de Lodève. Et si l’essai est concluant, c’est les portes du sud qui vont s’ouvrir à la marque. En effet, Nicolas Bringer, président de Système U Sud, compte bien, à terme, développer la marque sur l’ensemble de ces 280 magasins. Les valeurs qu’elle véhicule sont, selon lui, gages de succès : « authenticité, humanité, qualité sont des attentes de nos clients. Quant à la rémunération au juste prix, c’est la stratégie portée par Système U depuis bien longtemps ». En effet, si on ignore pour le moment les volumes en jeu, une chose est sûre, la marque rémunérera chaque acteur selon ses coûts de production. Cette répartition équitable de la valeur ajoutée est d’ailleurs un principe fondateur inscrit dans les conditions d’utilisation.
Un cas concret de la loi Egalim
« Cet accord préfigure les relations commerciales nouvelles dans la filière post loi Egalim. Demain, il faudra aller plus loin pour que tous les produits mis en rayon soit EGA-compatibles avec un retour légitime aux producteurs », a insisté Benoît Julhes, président de Valomac. Pour Gilles Paulet, éleveur et président de Languedoc Lozère Viande, « il est essentiel de recréer du partenariat entre tous, pour qu’enfin les éleveurs ne soient pas toujours la variable d’ajustement ». Un sentiment partagé par André Veyrac, président de la coopérative Celia : « En rétablissant l’équilibre, cette marque est une machine qui donne confiance à tous les acteurs impliqués ». L’enjeu est évidemment aussi de (re)donner confiance aux consommateurs, et pour Benoît Julhes, cela tient en une formule « revenir à l’essentiel avec des produits vrais, bons et naturels, qui contribuent aux équilibres environnementaux et territoriaux, tout en permettant à ceux qui font la filière de vivre au pays ».