Accompagner l’accroissement des petites communes
Le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) s’est penché sur les conséquences de l’arrivée de populations nouvelles dans les communes de moins de 2000 habitants.
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Les communes de moins de 2 000 habitants constituent 86 %des communes françaises. Majoritairement situées en zones rurales, elles connaissent depuis une dizaine d’années un accroissement de leur population dont elles ne savent pas évaluer ou répondre aux besoins. Avec 80 % du territoire national classé comme rural dont une majorité de communes de moins de 2 000 habitants, les enjeux d’un développement rural harmonieux ne sont pas (plus) à démontrer. Sans compter que l’on assiste depuis une dizaine d’années à un phénomène de repeuplement rural, en particulier dans ces petites communes rendues attractives par le faible coût du foncier et leur cadre de vie. Un rapport du CGEDD s’est penché sur les conséquences de l’arrivée de ces populations nouvelles et sur les conditions nécessaires à l’entretien d’une dynamique au sein de ces communes où les conditions d’accueil ne sont pas toujours à la hauteur du potentiel d’attractivité. Celles qui réussissent leur développement doivent leur dynamisme à un conseil municipal et à des associations locales, mais des politiques d’accompagnement adaptées permettraient de généraliser ces initiatives. Un des points clés du rapport insiste sur la nécessité de limiter l’étalement urbain, les communes cédant trop facilement à la tentation de construire du neuf à leur périphérie, plutôt que de favoriser l’occupation des logements vacants. Si cette dernière solution est plus coûteuse à court terme, elle permet de conserver une vie dans le village, tout en évitant l’artificialisation des terres agricoles au détriment des agriculteurs qui, moins nombreux, ont parfois de plus en plus de difficultés à faire accepter leur activité. La mission propose donc un appui aux communes, notamment via les intercommunalités, pour limiter la vacance en milieu rural en mobilisant les acteurs publics : Anah, Ademe, bailleurs sociaux, etc., avec en parallèle des actions de pédagogie pour accompagner le réinvestissement du bâti ancien.
La suite dans le Réveil Lozère, page 8, édition du 15 janvier 2015.
Une commune sur deux de moins de 500 habitantsLes communes de moins de 500 habitants diminuent régulièrement. Même si en France, encore une commune sur deux compte moins de 500 habitants, celles-ci sont 2 700 de moins qu’il y a 30 ans, indique les chiffres du recensement parus à la fin de l’année. La France ne dénombre plus que 19 800 communes de moins de 500 habitants contre 22 500 en 1982. De plus, près de la moitié de la population française réside dans une commune comptant moins de 10 000 habitants. Au total, la France compte 36 664 communes.