Aller au contenu principal

Marché mondial
AGPB : quelques espoirs pour l'exportation de blé malgré une récolte particulièrement faible

Si les quantités sont très décevantes cette année, la qualité du blé français pourrait toutefois créer quelques bonnes surprises sur le marché mondial. L’Association nationale des producteurs de blé a tenu sa conférence de rentrée ce mardi 8 septembre.

Philippe Heusele (à gauche), secrétaire général, et Eric Thirouin, président de l'AGPB ont présenté le bilan récolte 2020 en blé tendre ce 8 septembre.
© Thierry Michel
« Les perspectives de hausse des prix des céréales sur les marchés mondiaux sont quasi nulles compte tenu des prévisions de production dans le monde », selon Philippe Heusele le secrétaire général, interrogé le 8 septembre à Paris. Il affine : « en année normale, on exporte environ 50 % de la production nationale et cette année on récolte 25 % de moins qu’une année normale. La collecte devrait atteindre 26 à 27 Mt ». Compte-tenu des différentes utilisations intérieures et autres, la France devrait donc pouvoir exporter un petit 10 Mt en blé tendre, peut-être 11 Mt au maximum.

Une qualité rassurante

« Dans l’Union européenne, les exportations dépendront de l’écart de prix entre blé et maïs, notamment en blé à destination des Fab. Certes, la quantité récoltée est décevante. Mais il est important de souligner que la quasi-totalité de la récolte (97 %) est éligible aux critères du blé meunier (supérieur et premium) et aux cahiers des charges des clients achetant du blé français, en particulier historiques, avec des PS dans les clous et un taux de protéine au moins égal à 11,5 % », détaille Philippe Heusele.

Ainsi, le développement du cycle des exportations devrait être conforme aux habitudes : plutôt absentes en début de campagne (compétitivité prix mer Noire et Pays Baltes/Pologne difficile à concurrencer) et une entrée sur le marché export plus tard en fonction aussi du comportement d’autres grands exportateurs. Côté acheteurs, le travail de fond avec la Chine, qui a débuté il y a quelque temps et qui a produit de bons résultats sur la campagne qui vient de s’achever, va se poursuivre. « Les meuniers chinois apprécient particulièrement le blé meunier français en boulangerie et en viennoiserie » souligne Philippe Heusele. Une attention toute particulière est également accordée au comportement de l’Egypte dans ses derniers appels d’offre.

Enfin, si les exportations en orge de brasserie repartent bien, vers la Chine en particulier et que ce dernier pays est stratégique pour l’export français de cette matière première agricole, la campagne pourra s’avérer peut-être un peu plus délicate. La production d’orge en France pourrait atteindre entre 12 et 13 Mt, grâce à une augmentation des surfaces semées mais la qualité n’est pas forcément au rendez-vous, moins qu’en blé en tout cas.

 

Pas de revenu pour la moitié des céréaliers selon l'AGPB

La récolte de blé tendre 2020 devrait atteindre 29,7 Mt en France a confirmé l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), ce mardi 8 septembre à Paris. La deuxième plus basse récolte depuis 20 ans après celle de 2016 (27,6Mt). C’est 25 % de moins que la normale, ont expliqué Eric Thirouin, président et Philippe Heusele, secrétaire général, de l’AGPB. 
« Plus de 50 % des céréaliers ne dégageront aucun revenu cette année. Et ceci intervient dans un contexte tendu depuis huit ans. Il faudra aussi prendre en compte une très grande hétérogénéité de rendement dans les zones de production, parfois même au sein même d’une même exploitation. Les rendements pourraient varier de l’ordre de 1 à 6 en fonction de ces zones et exploitations », renchérit Philippe Heuzele.

 

 

Les plus lus

Illustration de Donald Trump et Xi Jinping s’affrontant dans un bras de fer, symbolisant la rivalité commerciale entre les États-Unis et la Chine.
Taxes douanières : Donald Trump est-il en train de pousser les acheteurs chinois vers l’orge française ?

Lors du colloque du 3 avril sur les orges brassicoles à Orléans, Alexis Garnot, trader chez Soufflet Négoce, a alerté sur les…

Illustration d’un port de commerce avec des grues, un navire cargo et un tas de blé symbolisant les exportations céréalières françaises vers l’étranger
Taxes douanières de Donald Trump : FranceAgriMer confirme le manque de visibilité sur le prix des céréales

FranceAgriMer a présenté le 16 avril la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français pour le mois…

Damien Cariou fondateur et CEO de Syndev téléphone à la main dans un champ
Agriculture régénérative : Comment gérer la donnée au sein d'une filière ?

Les filières engagées dans l’agriculture régénérative et/ou bas carbone font face à des besoins croissants dans la gestion des…

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : activité calme malgré le recul des prix de l’azote

L’activité du marché des produits azotés reste modérée durant avril, période de réapprovisionnement. 

Marché des céréales du 8 avril 2025 - Les prix du blé tendre français repassent la barre des 215 €/t, dans le chaos ambiant créé par la guerre commerciale états-unienne

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 4 et le 7 avril 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Alexis Garnot fait une intervention pour présenter la tendance marché 2025 des orges brassicoles lors du colloque Arvalis des orges brassicoles du 3 avril à Orléans.
« La prime brassicole de 50 €/t est actuellement peut-être un peu chère dans le contexte de marché présent », alerte Alexis Garnot

Dans le cadre du colloque sur les orges brassicoles, organisé par Arvalis le 3 avril à Orléans, Alexis Garnot, trader chez…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne