Adventice toxique : contribuez à la lutte contre le datura
Le datura est une adventice présente dans les cultures d’été. Sa recrudescence amène Arvalis à lancer une vaste enquête auprès des agriculteurs. La plante est très toxique et peut imposer des retraits de lots, même à faible dose.
Le datura est une adventice présente dans les cultures d’été. Sa recrudescence amène Arvalis à lancer une vaste enquête auprès des agriculteurs. La plante est très toxique et peut imposer des retraits de lots, même à faible dose.
Le datura (Datura stramonium) est une adventice annuelle hautement toxique originaire d’Amérique centrale qui colonise les cultures d’été, les intercultures et les cultures d’automne, à la faveur du réchauffement climatique. Hier cantonnée en Nouvelle Aquitaine et en Rhône-Alpes Auvergne, cette plante est aujourd’hui signalée en Pays de la Loire, Centre Val de Loire et au nord de la Seine.
Pour mieux mesurer la répartition du datura dans les régions françaises, Arvalis vient de lancer une enquête auprès des agriculteurs : répartition géographique, espèces les plus concernées, facteurs de risques et impact des pratiques culturales. L’initiative consiste en un formulaire en ligne, rempli en quelques clics. « N’hésitez pas à témoigner, toutes les expériences permettent d’avancer dans la lutte contre cette adventice à forte nuisibilité », souligne l'institut.
Le datura est dangereux pour l’homme et pour les animaux : ses graines et ses tissus contiennent des alcaloïdes tropaniques, très toxiques. Par comparaison, ces psychotropes sont 500 fois plus toxiques que les mycotoxines : leur ingestion provoque des hallucinations, agitations, fièvres, voire coma. Des accidents sont régulièrement enregistrés par les Centres anti-poisons.
En cas de présence dans une parcelle, une lutte spécifique s’impose, combinant désherbage de prélevée et arrachages manuels – avec des gants - dans la culture.
La présence de datura dans un lot entraîne régulièrement des retraits de lots de sarrasin, vu la ressemblance des deux graines. Les lots de maïs contaminés peuvent être triés, du fait de l’écart de diamètre des grains, mais cela occasionne des frais de triage onéreux.