Aller au contenu principal

« 18 microfermes maraîchères ont été suivies pendant trois ans »

Le projet Mimabio avait pour objectif d’acquérir des références en maraîchage biologique sur petites surfaces pour la région Paca. Un séminaire de restitution des résultats a été organisé le 24 mars 2022. Oriane Mertz, conseillère maraîchage biologique à Agribio 84 et Agribio 13, témoigne des principaux enseignements de ce projet.

Oriane Mertz, conseillère maraîchage biologique à Agribio84 et Agribio13
© Agribio84

Quels ont été les axes de recherche de ce projet ?

Le premier axe de recherche a été l’analyse des trajectoires technico-socio-économiques de 18 microfermes situées dans le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes, entre la deuxième et la cinquième année d’activité. Les fermes ont été sélectionnées sur sept critères : le maraîchage devait être l’activité principale avec une diversité de plus de 20 légumes, elles devaient faire maximum 1,3 ha, la commercialisation se fait en circuit court, elles étaient installées depuis trois ans, elles avaient une comptabilité et une faible mécanisation. Cette enquête a aussi été menée auprès de six agriculteurs ayant arrêté leur activité et auprès de techniciens, formateurs. Le second axe a été la co-construction de 21 essais en expérimentation paysanne dans 20 fermes pendant trois ans. Ils se regroupent sous quatre thématiques : matériel et technique, soins des plantes, association de cultures et fertilité des sols.

Quels sont les principaux résultats de l’analyse des trajectoires ?

Sur le plan économique, toutes les exploitations ont augmenté le chiffre d’affaires entre l’année 2 et l’année 5 après installation. Le revenu a aussi augmenté de moins de 500 €/mois en année 2 à 1 250 €/mois en année 5. Sur le plan technique, tous les maraîchers, faiblement équipés au moment de l’installation (moins de 20 000 €) ont tous investi de façon progressive au cours des cinq premières années d’activité pour 40 000 € à 100 000 €. Ils se sont équipés de tracteurs et d’outils, de serres, de matériel d’irrigation ou de motoculteurs ou d’outils non motorisés. La moitié des fermes ont évolué soit en augmentant leurs surfaces et en embauchant des salariés saisonniers, soit en se diversifiant vers des ateliers de poules pondeuses qui sont parfois devenus l’activité principale. L’autre moitié n’a changé ni d’activité principale, ni de surface.

Comment sera partagé ce travail ?

L’ensemble des résultats de cette étude seront disponibles sur le site internet bio-provence.org. Des fiches ont été rédigées sur chacune des 18 fermes ainsi qu’une fiche « Réussir son installation ». Sur la partie expérimentation, deux guides seront disponibles : « Mener une expérimentation sur ma ferme » et « Co-construire des expérimentations en milieu paysan » ainsi qu’un livret des résultats d’essais.

Rédaction Réussir

Les plus lus

rayon fruits et légumes. Mise en avant du label Zéro résidu de pesticide avec un îlot central dédié
Labels et démarches qualité : les consommateurs y sont-ils vraiment sensibles ?

« Il faut que la proposition de valeur soit très compréhensible du consommateur pour qu’un label soit perçu comme légitime…

balanin - noisette
Proposition de loi Duplomb : quels étaient les usages des néonicotinoïdes en cultures de fruits et légumes ?

La proposition de loi Duplomb, qui prévoit notamment la réautorisation de certains néonicotinoïdes, suscite l'opposition. Les…

trois avocats sur branche d'avocatier
Avocat : malgré la sécheresse, le Maroc signe une campagne historique

L’Association marocaine de l’avocat fait état de chiffres record en production et en exportation. Un succès en phase avec les…

Lutte contre la francisation : encore 10 000 contrôles de la DGGCRF prévus cette année

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard et la ministre du Commerce Véronique Louwagie ont assisté à un contrôle des…

Parcelle d'ail rose de Lautrec ravagée par la pluie et la grêle dans le Tarn le 19 mai 2025
Pluies et grêle dans le Tarn : la production de l’ail rose de Lautrec ravagée

La pluie mais surtout la grêle a ravagé la moitié des cultures d’ail rose de Lautrec dans le Tarn. Certains producteurs, très…

Dans une salle au Palais des Congrès de Perpignan, près de 180 personnes disposées en deux hémicycles débattent.
Fruits d’été : pour les distributeurs, « oui au produit français ! mais pas à n’importe quel prix et avec la qualité »

A l’occasion du salon Medfel à Perpignan, les producteurs de melons et ceux de pêches nectarines et abricots avaient organisé…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes