Vidéoprotection en élevage : Les caméras de sécurité montent en gamme
La nouvelle génération de caméras intelligentes permet de cibler la détection de mouvements uniquement sur des humains et véhicules et sur une zone d’image prédéfinie, évitant le risque d’alertes intempestives.
De nombreux éleveurs se posent la question d’équiper leur site de caméras, avec deux types d’utilisation : la surveillance des animaux à l’intérieur de la salle d'élevage et la sécurisation extérieure du site. L’objectif est d’être informé et d’éviter une intrusion, clôturer son exploitation étant coûteux et pas toujours possible ou suffisant. Le type de caméras, leur nombre, leur emplacement, la connectivité nécessaire mais aussi le dispositif d’enregistrement, dépendent des objectifs de l’éleveur mais aussi de la typologie de l’exploitation : nombre d’entrées, zones sensibles… S’équiper n’est pas si simple. Il suffit de faire une recherche sur internet pour constater l’offre pléthorique de modèles et de budgets. Des spécialistes de vidéosurveillance en élevage, des équipementiers et installateurs l’ont bien compris et proposent désormais des solutions sur mesure, adaptées à une utilisation professionnelle en élevage.
Des modèles tubes en extérieur
Pour une surveillance extérieure, les caméras tubes fixes avec un large champ de vision sont à privilégier par rapport aux dômes rotatifs à 360°. « En filmant plusieurs zones à tour de rôle, le risque de ces derniers est de manquer le passage d’un véhicule. Mieux vaut installer trois caméras fixes qu’une caméra rotative, pour un même budget », explique l’un d’eux. Souvent associée à un zoom optique puissant, la caméra rotative convient bien en revanche pour une installation de surveillance des volailles. L’indice de protection des caméras (IP 65 ou 66) est adapté à une utilisation en extérieur (environnement humide) et dans les salles d’élevage (ammoniac).
Des cameras toujours plus intelligentes
Les fonctionnalités des caméras ont beaucoup évolué ces dernières années, grâce à l’intelligence artificielle. Les dernières générations permettent de délimiter une zone de surveillance précise et de détecter uniquement les mouvements humains ou de véhicules (et pas celui d’un chat ou d’une araignée passant devant l’œil de la caméra). Pour la surveillance de nuit, elles disposent d’une vision en noir et blanc (capteur infrarouge) voire en couleur, permettant d’identifier plus précisément un véhicule. Certaines comprennent même un dispositif de dissuasion active, avec des leds de couleur ou un flash lumineux, lors d’une détection. La sirène intégrée est à éviter près d’un poulailler pour éviter un mouvement de panique des animaux.
Des horaires d’enregistrement programmables
Les images peuvent être visualisées en direct, en général via une application téléchargée sur un smartphone, ou en différé, lorsque les données sont enregistrées (disque dur, carte micro-SD). Selon l’équipement, l’utilisateur peut accéder directement aux séquences vidéo, associées aux détections de mouvement ayant déclenché l’envoi d’une notification. L’enregistrement peut être configuré 24h/24, sur des plages horaires déterminées ou uniquement lors d’une détection de mouvement (ce qui aura un impact sur la capacité de stockage nécessaire). La vision en temps réel des images impose d’avoir une connexion à internet, via la box présente dans le poulailler, un modem 4G ou la mise en place d’un pont radio pour se connecter à distance à la box internet d’un autre site.
Un budget très variable
Le coût d’équipement en vidéoprotection dépend surtout de la technologie des caméras et des équipements associés (enregistreur, support de visualisation…). L’ordre de prix d’un kit de deux caméras tubes de sécurité avec intelligence artificielle et enregistreur est de 1 500 à 2 000 euros HT, auxquels il faut ajouter 500 euros s'il y a besoin d’ajouter une connexion internet.
Le saviez-vous ?
La durée maximale de stockage des images enregistrées en vidéoprotection est réglementée et varie selon chaque préfecture entre 10 et 30 jours.