Vers un observatoire interprofessionnel des usages des antibiotiques
Au second semestre 2016, les organisations représentatives de la filière volailles de chair et des vétérinaires (1) ont signé une charte d’engagements sur l’usage raisonné des antibiotiques pour les volailles élevées en France. Chaque maillon s’est inscrit dans une démarche de respect des bonnes pratiques recommandées par l’Anses et dans la ligne du plan Ecoantibio2. Parmi elles, se trouvent la traçabilité des prescriptions pour les vétérinaires et celle des usages pour les détenteurs d’animaux. Une base de données des prescriptions (nom de code Calypso) est en cours de constitution par l’Ordre des vétérinaires. Il en sera de même en 2019 pour les utilisateurs, sous l’égide de l’interprofession de la volaille (Anvol). Jusqu’à présent des bases de données privées ont déjà été mises en place entre des réseaux de vétérinaires libéraux, des organisations de production pour un usage interne et des abattoirs dans le cadre de cahiers des charges. Mais les informations collectives sur les pratiques restent parcellaires et alimentées par des enquêtes de l’Anses. La base de données nationale a vocation à servir d’outil de référence. Les données des élevages remonteront aux groupements de production, puis à l’interprofession tous les trimestres ou semestres. Elles seront anonymisées avant d’être exploitées par l’Institut technique de l’aviculture. Plusieurs critères de suivi sont envisagés : l’exposition (alea), le nombre de jours de traitements par animal (DDD), le nombre de traitements (DCD), l’indice de fréquence de traitement (Ifta). La démarche restera volontaire et il est souhaité qu’un maximum d’éleveurs s’engagent pour qu’elle soit réellement une référence.
(1) AOPV, CFA, Cicar, Cidef, CIPC, CIP, Cnadev, Coop de France, FIA, Sna, Snia, SNGTV, Synalaf