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Un chenillard de lavage pour gagner en confort de travail

Coop’Eveil et le fabricant Rabaud ont conçu une machine à laver les poulaillers de chair. Télécommandée, elle permet de combiner qualité de lavage et moindre pénibilité.

« À la demande de nos adhérents, nous réalisons de plus en plus de prestations de lavage de poulaillers mais fidéliser des salariés spécialisés devient difficile du fait de la pénibilité du travail », explique Guy Raymond, directeur de Coop’Eveil en Vendée. « D’où l’idée de mécaniser le lavage tout en maintenant un pilotage par l’homme pour garantir une prestation de qualité. » Une fois le cahier des charges défini, c’est l’entreprise vendéenne Rabaud qui s’est chargée de la fabrication de la machine. Elle est composée de deux parties : un chenillard dont l’avancement et les mouvements hydrauliques sont pilotés à l’aide d’un boîtier télécommandé et un groupe haute pression à l’extérieur du bâtiment.

Trois dispositifs de lavage selon la zone

Le chenillard comprend trois dispositifs de lavage que l’opérateur sélectionne par un jeu de vannes. 1 : une rampe orientable équipée de cinq rotabuses pour le plafond et les parois. Sa hauteur, réglable par un bras hydraulique articulé, atteint 4 à 4,5 mètres. 2 : un système de nettoyage des lignes d’eau et des mangeoires. « Réglable en hauteur et en largeur, il associe deux tourniquets avec rotabuses pour l’intérieur des mangeoires et deux buses à jet plat pour le dessus et le dessous », détaille Francis Pelé, de Rabaud. 3 : une lance haute pression manuelle pour la finition dans les endroits peu accessibles.

Équipé d’un moteur essence, l’engin à avancement hydrostatique pesant 1 300 kg comprend deux chenilles écartables de 1,2 à 1,7 m. « Plus adaptées que des roues pour avancer sur la litière ou un sol irrégulier, leur choix s’est imposé », poursuit Guy Raymond. Un racleur hydraulique à l’avant permet de repousser la litière, si besoin.

Le chenillard est relié au groupe haute pression par un tuyau de 100 mètres de long. Il comprend une cuve tampon de 1 000 litres, une pompe HP de 140 bars et de 87 litres/min de débit ainsi qu’une pompe doseuse pour l’incorporation du détergent. Le groupe HP est disponible en deux versions selon qu’il est entraîné par la prise de force du tracteur (40 CV et 540 trs/min) ou alimenté par un moteur diesel.

En prestation ou en achat à plusieurs éleveurs

Le déroulement d’un lavage avec la machine et le coût de la prestation sont similaires à ceux d’un nettoyage manuel. « Par contre on gagne en rapidité », souligne Jérôme Saupin de Fertil’Eveil. Pour un bâtiment de poulets de 1 000 m2, il faut compter 250 euros et un temps de lavage d’environ 3 heures, très variable selon le type de bâtiment et le niveau de finition demandée par l’éleveur. « L’objectif à terme est de laver un site de 2 à 3000 m2 en une journée. » Conçue pour le nettoyage des poulaillers de chair, la machine a été testée avec succès cet été dans un canardier (lavage de la coque et des caillebotis amovibles). « On travaille sur une version plus légère qui permettra de monter sur les caillebotis. »

Également disponible à l’achat, la machine de lavage coûte 85 000 à 90 000 euros (selon les options) dans sa version avec moteur thermique intégré pour le groupe à haute pression ou 80 000 euros, entraînée par la prise de force du tracteur.

Coop’Eveil développe son offre de services

Créée en 2004 pour gérer les effluents d’élevages transformés dans la station de compostage Fertil’Eveil, Coop’Eveil s’est diversifiée dans la vente de produits d’élevage, de litières (Zen’nature) et dans les prestations de services. « Notre offre s’adapte à l’évolution des élevages. Nos adhérents souhaitent davantage externaliser les activités périphériques (curage, lavage du poulailler, des canalisations…) pour se concentrer sur leur métier d’éleveur, explique Bertrand Pineau, président de Coop’Eveil. C’est ce qui nous a poussé à concevoir la machine de lavage. »

2 018 sera marquée par l’ouverture d’un second site de compostage, dont Coop’Eveil reste partenaire aux côtés de Terrena et de la Cavac. Basé à Beaupreau (Maine-et-Loire), il produira 50 000 tonnes de compost. Le site de Saint Pierre du Chemin (Vendée) traite 48 000 tonnes de fumier (à 85 % de volaille) de 150 apporteurs.

Fertil’Eveil développe une solution de séchage du lisier de canard (mélange de l’effluent avec un matériau structurant). Le prototype sera testé en élevage cet automne.

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