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Mieux associer les souches E. coli et les facteurs de risques

L’Itavi et l’Anses, regroupés au sein de l’unité Sanivol, cherchent des leviers d’actions contre l’expression clinique des Escherichia coli pathogènes.

Julie Puterflam, Itavi. « Nous aimerions comprendre précisément pourquoi tel ou tel colibacille va s’exprimer dans un élevage et pas dans un autre. »
© A. Puybasset

En partenariat avec la profession vétérinaire et quatre organisations de production du Grand Ouest, l’unité mixte technologique Sanivol a lancé le projet Colisée. Ce travail courant sur quatre années est consacré aux colibacilloses du poulet de chair standard. L’objectif est de parvenir à fournir aux éleveurs des recommandations concrètes et ciblées leur permettant de limiter la maladie clinique dans un contexte d’élevage donné. En effet, « l’expression des colibacilles est liée aux facteurs de virulence propres à chaque souche bactérienne, couplés à des facteurs d’élevage à risques », résume Julie Puterflam, de l’Itavi, pour dérouler le fil conducteur de l’étude.

Le premier volet, achevé à la fin de cette année, porte sur une enquête épidémiologique dans 80 élevages volontaires du Grand Ouest. L’objectif est d’identifier les facteurs de déclenchement des colibacilloses, en décrivant le comportement de la bactérie E. coli : quand apparaît-elle ? Sur quel support ? Est-ce qu’elle déclenche des signes cliniques ? Lesquels ? Des prélèvements et des visites sont effectués à plusieurs moments (avant la mise en place, à trois semaines, la dernière semaine, en cas de lésions). Les données analytiques des lots malades sont récupérées. Parmi ces éleveurs, un panel a participé à une enquête sociologique avec Oniris (l'école vétérinaire de Nantes) visant à analyser leur ressenti et leur comportement vis-à-vis des colibacilloses et comment ils appréhendent la maladie. Elle sera présentée aux Journées de la recherche avicole en mars 2019, ainsi que les premiers résultats de l’enquête épidémiologique.
Le second volet s’attache à la caractérisation analytique des souches collectées à l’Anses de Maisons-Alfort, en collaboration avec des laboratoires d’analyse privés. En utilisant des techniques innovantes (type Malti Dof), l’objectif est d’associer des profils de souches E. coli à des conduites d’élevage et des symptômes identifiés sur le terrain. « L’expression clinique d’une même souche peut être variable en fonction des conditions qu’elle rencontre », souligne Julie Puterflam.
Le troisième volet de l’étude prévoit des essais de vaccination de reproducteurs à partir des souches responsables de colibacilloses précoces. Les poussins issus de ces repros seront éprouvés avec ces souches. Les essais seront réalisés dans les installations expérimentales de l’Anses à Ploufragan.
Le saviez-vous ?

L’UMT Sanivol traite des problématiques de santé sous trois angles :

-la santé des éleveurs et des intervenants : impacts des poussières et des produits chimiques désinfectants ;

-la santé du consommateur (Bacillus, Campylobacter) ;

-la santé animale : les maladies émergentes (influenza aviaire) et les maladies de production (colibacillose).

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