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Un don de 100 000 œufs : l'agriculture soutient la Banque alimentaire

Cent mille œufs ont été donnés par l'UGPVB à la Banque alimentaire de Rennes à l’occasion de la grande collecte nationale qui s’est tenue les 29 et 30 novembre derniers. Les agriculteurs représentent 22 % des dons.

De gauche à droite Gilles Guillaume et Eric Guellaff (animateur et président de la section œuf UGPVB) avec Gilles Le Pottier et Pierre Jolivet (président et responsable des approvisionnements de la Banque alimentaire de Rennes). L’UGPVB a donné 100 000 œufs destinés aux plus démunis via la Banque alimentaire de Rennes .
© Banque Alimentaire

Les agriculteurs ne se sentent pas solidaires des Français les plus démunis uniquement en période de surproduction ou bien quand leurs débouchés se tendent. Alors que les cours des œufs sont plutôt bons, les organisations de production du grand ouest, réunies sous la bannière de l’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB), ont donné 100 000 œufs à la Banque alimentaire fin novembre. Le seuil du million d’œufs donnés depuis six ans sera bientôt passé. Remis à l’entrepôt de la Banque alimentaire de Rennes, ils seront écoulés en une quinzaine de jours auprès de quelque soixante points de distribution solidaires. Les besoins sont encore immenses.  «  Nous sommes soucieux de nous inscrire dans la durée et d’accroitre les volumes distribués aux plus démunis, souligne Gilles Le Pottier, le président de la Banque alimentaire rennaise. Nous faisons appel à la solidarité des producteurs et des centres de conditionnement pour mettre en place un plan d’approvisionnement régulier. » Les dons de produits riches en protéines sont en effet en déficit chronique, avec en moyenne 8% des dons pour un objectif de 12%.

 

Pérenniser les volumes à donner

 

Le don d’œufs, institutionnalisé via l’UGPVB, a commencé en 2013 avec la crise de surproduction. Plutôt que de jeter les œufs, le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll avait incité les producteurs à les donner. Les ONG Collectrices de dons souhaitent de plus en plus pérenniser les volumes à travers des partenariats, comme celui qui a été contracté avec l’UGPVB au dernier salon de l’élevage de Rennes (Space) sur trois ans et pour 600 000 œufs. Toujours dans l’œuf, les « Œufs de nos villages »  fédérant des producteurs conditionneurs organise depuis 2016 des campagnes nationales avec des distributeurs. Pour un plateau de 30 œufs achetés, deux sont donnés aux Banques alimentaires. En janvier 2019, ce sont 432 000 œufs qui leur ont été remis. La Fédération Nationale des 79 banques alimentaires passe aussi des conventions avec les grandes marques et la grande distribution. Au-delà d’une surface de vente de 400 m2, afin de réduire le gaspillage les magasins alimentaires sont tenus de conventionner les modalités de don de leurs invendus quotidiens. C’est ce qu’on appelle la ramasse. Par ailleurs, la profession agricole a créé Solaal , une association reconnue d’intérêt général, qui facilite le lien entre les donateurs et associations d’aide alimentaire. Elle rassemble un grand nombre d’organisations agricoles et industrielles, de la grande distribution, des interprofessions agricoles et alimentaires et des marchés de gros.

 

Des produits répondant aux mêmes exigences

 

Le don ne doit plus être considéré comme un moyen de se débarrasser de ses excédents ou de ses invendus. D’ailleurs, le cadre réglementaire ne le permet plus. Les denrées périssables ayant une date limite de consommation (DLC), dont font partie les œufs, doivent être données au moins 48 heures avant la fin de leur DLC, sauf exception.  Elles doivent aussi être identiques à celles commercialisées en magasins, être conservées dans les mêmes conditions et avoir été préparées conformément à la réglementation. Ce qui impose de faire transiter les produits agricoles bruts par des industriels conditionneurs, dont certains facturent la prestation regrette Gilles Le Pottier. Si la Banque alimentaire est le premier acteur de l’aide alimentaire, avec deux millions de bénéficiaires et l’équivalent de 200 millions de repas distribués, il n’est pas le seul. S’ajoutent le Secours populaire, la Croix-Rouge française et les Restos du cœur. Pour les agriculteurs et entreprises agroalimentaires, plateformes de distribution qui voudraient donner ponctuellement(erreur d’étiquetage, mauvais calibrae…), il suffit d’aller sur le portail « Clickdon » mis en service au début de l’année 2019.

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