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LDC veut évaluer le bien-être des volailles grâce à Ebene

Avec l’outil digital d’évaluation du bien-être Ebene, le groupe LDC veut mesurer de façon objective l’impact des cahiers des charges différenciants sur le comportement des poulets.

La mesure du bien-être via l'application Ebene est intégrée dans l’ensemble des cahiers des charges internes et dans la charte Nature d’éleveurs du groupe LDC.
La mesure du bien-être via l'application Ebene est intégrée dans l’ensemble des cahiers des charges internes et dans la charte Nature d’éleveurs du groupe LDC.
© P. Le Douarin

Développé par l’Itavi, Ebene est un outil d’évaluation du bien-être animal. Objectif et reconnu, il a été coconstruit par les acteurs de la filière avicole, des scientifiques et des ONG. Adapté à une utilisation en élevage, il se présente sous la forme d’une application smartphone, sur laquelle sont renseignées les observations et les mesures des indicateurs de comportement et sanitaires. Depuis son lancement en 2018, l’outil a été mis en place dans une quinzaine d’entreprises avicoles (soit plus de 1 400 élevages enregistrés), dont le groupe LDC, qui a témoigné de son intérêt lors d’une conférence organisée au Space par l’Itavi. « La mesure du bien-être via Ebene est intégrée dans l’ensemble de nos cahiers des charges internes et dans la charte Nature d’éleveurs », a expliqué Jean-Christophe Parisse, en charge de l’amélioration de la qualité du vif pour les abattoirs du groupe LDC. « L’outil sera déployé sur l’ensemble des productions de poulets (standard, certifié, ECC…) dès 2023 et le sera à terme en dinde, puis en canard et dans les autres espèces. Réalisée en vingt à trente minutes par l’éleveur ou son technicien, l’évaluation est ciblée sur les indicateurs de comportement (version simplifiée). »

Viser le résultat plutôt que les moyens

Le protocole Ebene, largement basé sur des observations directes sur l’animal (toilettage, étirement des ailes, bain de poussière…), privilégie les indicateurs de résultats plutôt que de moyens. C’est spécifiquement ce qui intéresse Jean-Christophe Parisse. « Nous voulons nous recentrer sur des objectifs de résultats de comportement du poulet, explique-t-il. Nous avons de plus en plus de demandes de cahiers de charges clients intégrant des critères de bien-être différenciants. Jusqu’à présent, ils étaient essentiellement basés sur des obligations de moyens (densité, souche, perchoir…). Le risque est d’avoir un empilement d’exigences impactant le coût de production. Ebene va nous permettre de déterminer de façon très objective le cahier des charges différenciant apportant le plus de bien-être et de mesurer l’impact des moyens mis en place. »

Une note globale de bien-être

Actuellement, les résultats d’une évaluation Ebene se présentent sous la forme d’un radar de douze critères notés. Le souhait à plus long terme de LDC est d’aboutir à un indicateur synthétique sur le comportement, qui serait attribué à chaque lot.

 

 
Jean-Christophe Parisse, en charge de l’amélioration de la qualité du vif pour les abattoirs du groupe LDC : « Ebene va nous permettre de déterminer de façon très objective le cahier des charges apportant le plus de bien-être et de mesurer l’impact des moyens mis en place. »
Jean-Christophe Parisse, en charge de l’amélioration de la qualité du vif pour les abattoirs du groupe LDC : « Ebene va nous permettre de déterminer de façon très objective le cahier des charges apportant le plus de bien-être et de mesurer l’impact des moyens mis en place. » © A. Puybasset
« Il permettra de garantir et d’objectiver si besoin le respect des conditions de bien-être animal. » Cela nécessiterait pour cela d’avoir une version automatisée des mesures Ebene (voir encadré). Depuis dix ans, LDC mesurait déjà le bien-être par des critères de résultats tels que le taux de pododermatites ou l’état des ailes. « Grâce à la mesure de comportement des volailles, nous pourrons communiquer sur des critères de bien-être complémentaires. » L’ambition est aussi de relier cet indicateur BEA à la gestion technico-économique des élevages pour en faire un critère de performances et de progrès.

 

Une nouvelle version de l’appli Ebene

Déployée en poulet, dinde, canard de chair, l’application Ebene est désormais disponible en canard gras pour mesurer les indicateurs sanitaires et de bien-être durant la phase d’élevage. Les autres nouveautés de la version 2022 de l’appli portent sur l’amélioration de l’ergonomie, l’évolution du mode déconnecté, le transfert de données (API), le choix du langage (huit langues disponibles) et la possibilité d’une formation à distance sur l’outil.

L’application est aujourd’hui mise en place dans quinze entreprises, soit 275 techniciens utilisateurs et plus de 1400 élevages enregistrés, avec une vingtaine de systèmes d’élevage représentés.

L’objectif à terme pour Ebene est d’automatiser l’observation de certains indicateurs de bien-être animal grâce à la reconnaissance d’images. C’est l’enjeu des projets de recherche EBroiler Track et EWelfare Track, pilotés par l’Itavi et portant sur l’analyse des images et des sons par intelligence artificielle. Réel appui à la surveillance de l’éleveur, l’automatisation des observations devrait également permettre de détecter plus précocement des pathologies, de déterminer des seuils d’alerte pour aider l’éleveur à une meilleure réactivité et anticipation.

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