L’accès précoce des poussins à l’eau est primordial
On peut gagner du poids vif à l’abattage en abreuvant mieux ses poussins durant la première semaine.
On peut gagner du poids vif à l’abattage en abreuvant mieux ses poussins durant la première semaine.
Avec la recherche de simplicité et de facilité de travail, certaines pratiques ont tendance à disparaître, alors même qu’elles ont encore leur utilité. Tel est le cas de l’ajout de points d’abreuvement pendant les premiers jours de vie des poussins de chair.
Dans un essai réalisé par la firme service MG2Mix, 28 poussins ont été démarrés sur une surface de 1,44 m² comportant 8 pipettes et une mangeoire ronde.
La case suivante contenait en plus un abreuvoir siphoïde de 5 litres de capacité jusqu’à l’âge de 6 jours.
la suivante avait du papier avec de l’aliment jusqu’à l’âge de 3 jours ; enfin la quatrième case avait un siphoïde et du papier.
L’ingénieur volailles de MG2Mix, Baptiste Ruel, précise que les poussins ont bu environ 3 litres du siphoïde. « Nous avons renouvelé l’eau une fois avant de le retirer à J6. »
Un effet point d’eau
Ajouter un point d’eau durant les 6 premiers jours s’est traduit à 7 jours par un poids supplémentaire de 9 g et de 13 g quand se cumulaient siphoïde et aliment sur papier. Ces 13 g d’écart à 7 jours se traduisent par un gain de poids vif de 135 g à 32 jours.
Dans cet essai, disposer un siphoïde semble tout aussi efficace que mettre du papier (poids de 170 g avec siphoïde contre 166 g avec papier à 7 jours) bien que la part du papier fût élevée (40 % de la case). Dans tous les cas, les poids des poussins bichonnés étaient plus homogènes.
Aux poids supérieurs s’ajoute une meilleure efficacité alimentaire à 7 jours, l’association siphoïde-papier étant la plus efficiente.
Trois critères à surveiller
En pratique, l’ajout d’abreuvoirs siphoïdes est de moins en moins appliqué car cela nécessite du temps et/ou de la main-d’œuvre (compter un point d’eau pour 70 à 100 animaux).
« La disponibilité en eau étant primordiale pour le bon développement des poussins, il est très important de suivre trois paramètres sur les lignes d’abreuvement : la présence d’une goutte d’eau attirante, une pression d’eau adéquate et une bonne hauteur », résume Baptiste Ruel.
Les poussins doivent voir la goutte d’eau au bout du pointeau (multidirectionnel préféré à l’unidirectionnel) au niveau de leur bec. Quant à la pression, la hauteur de la colonne d’eau du régulateur de pression est de 15 cm environ. Mieux vaut gaspiller un peu que de rationner ses poussins. « Le récupérateur d’eau peut avoir son intérêt pour limiter les pertes dans la litière et pour laisser un peu d’eau résiduelle à disposition », argumente Baptiste Ruel.
« Si les éleveurs sont assez attentifs à la consommation d’eau, remarque le nutritionniste, en revanche, ils ont du mal à l’évaluer au cours des premiers jours, à cause des purges d’eau. » À moins de compter le nombre de purges réalisées et de connaître le volume des canalisations rincées.