Des brachyspires fréquents en élevage de poules pondeuses
Lors des troisièmes rencontres internationales de la pathologie de la poule pondeuse d’œufs de consommation (Rippoc), David Burch, vétérinaire anglais a mis l’accent la contamination des poules par les deux bactéries spirochètes pathogènes, Brachyspiria intermedia et Brachyspiria pilosicoli.
Pour ce professionnel britannique, le nombre de lots de poules pondeuses infectés par ces deux bactéries est sous-estimé en Europe. D’abord parce que la maladie est peu connue. Ensuite, parce que les symptômes ne sont pas spécifiques et sont variés : perte d’appétit et de poids, surmortalité, sous-performances, œufs plus pâles, fientes caecales liquides.
Avec la détection rapide permise par la PCR, les vétérinaires mesurent combien ces germes sont fréquents, quel que soit le mode d’élevage.
Les élevages alternatifs sont plus sévèrement touchés. Un parcours humide et dégradé est un grand facteur de risque. Cependant, les poulettes ne sont pas affectées. Sachant que la transmission est oro-fécale, la contamination survient sur le site de ponte. Au Royaume-Uni,
le nombre de lots de pondeuses touchés s’accroît avec l’âge. Les rongeurs seraient la principale voie d’entrée. Les traitements antibiotiques se soldent souvent par l’apparition d’antibiorésistances. Comme alternative, les Britanniques emploient les autovaccins (seul
ou combiné contre E.Coli), les probiotiques, les acides.
Les actions les plus efficaces restent l’hygiène, le management des fientes, la lutte contre les rats.
Contamination en atelier de ponte
Les recettes éprouvées de la biosécurité restent aussi d’actualité. Elles ne pourront que prendre
de l’importance dans un contexte sociétal qui pousse au « verdissement » de l’élevage
des poules, avec un mode d’élevage plus proche de la nature, mais
aussi des pathogènes.