Aller au contenu principal

« Carrefour développe la volaille bio en accord avec l’amont » déclare Serge Larmagna, directeur volaille du distributeur

Pour être en mesure de répondre à la demande, le groupe Carrefour déploie son offre de volaille bio en concertation étroite avec l’amont et ses producteurs.

Serge Larmagna, directeur volaille du groupe. « Carrefour ne fait pas du bio pour faire du bio, mais parce que c’est meilleur pour le client, pour l’éleveur et pour l’environnement. C’est un axe fort de notre concept « Act for food ». © Carrefour
Serge Larmagna, directeur volaille du groupe. « Carrefour ne fait pas du bio pour faire du bio, mais parce que c’est meilleur pour le client, pour l’éleveur et pour l’environnement. C’est un axe fort de notre concept « Act for food ».
© Carrefour

Comment évolue le marché de la volaille bio ?

Serge Larmagna - « Depuis quatre ans, nous progressons de 10 % à 15 % par an, essentiellement avec notre propre marque, alors qu’en œuf on dépasse les 20 %. Les marques nationales assurent le complément de gamme et le local. C’est la découpe qui assure la croissance et l’entier régresse (25 à 30 % des volumes actuellement). Notre prévision est encore à plus 10 % pour 2019. »

Avez-vous noué un partenariat pour la fourniture des volailles ?

S. L. - « Oui. De la même façon qu’en œuf, nous fonctionnons selon un engagement réciproque avec trois fournisseurs, dont deux acteurs en label rouge. Nous avons commencé en 2015, suite à des ruptures importantes d’approvisionnements. L’idée est partie d’un de nos deux fournisseurs de l’époque, à savoir Bodin, dans une démarche de filière. Nous avons défini nos engagements respectifs et nous nous sommes mis en configuration pour ne pas manquer de volume. Cela fonctionne très bien et cela leur donne de la visibilité. Chaque année, nous recadrons les volumes et le prix bien évidemment. Nous discutons aussi des plans de progrès. »

Quels sont les progrès sur lesquels vous travaillez ?

S. L. - « Le principal souci c’est le déséquilibre des ventes entre les morceaux avec os et les filets qu’on écoule beaucoup mieux. La question était de voir comment vendre plus les premiers pour éviter leur déclassement ou leur gaspillage. Par exemple, nous faisons des promotions sur les cuisses quatre fois par an, de manière à ne pas freiner l’offre de filet et on marge moins dessus pour ne pas dépasser le seuil des 10 euros le kilo. Afin d’améliorer encore l’équilibre matière, on va sortir six références supplémentaires avec os (pilon, haut de cuisse…). »

Avez-vous des attentes supplémentaires ?

S. L. - « Pour les produits carnés à marque Carrefour, nous demandons d’améliorer le bien-être animal. En volailles bio, cela concerne l’enrichissement du milieu : perchoirs, objets à picorer. On discute sur les emballages recyclables et sur la traçabilité. Depuis trois ans, nous avons beaucoup travaillé sur la traçabilité en blockchain et les trois fournisseurs sont prêts à se lancer. Et bien entendu, les volailles Carrefour seront toujours d’origine France. »

En vendriez-vous plus avec un prix moins élevé ?

S. L. - « En œuf bio, la progression du marché est plus importante car la différence de prix avec les autres types d’œufs est moins forte. En poulet, l’écart avec un label rouge souvent en promo est pratiquement du simple au double. Pourtant, on ne fait pas plus de marge sur le bio, voire moins. Pour nous la bio n’est pas un produit d’appel de manière générale. On ne souhaite pas baisser le prix pour éviter de mettre la pression sur les producteurs. D’autant plus que le poulet bio sera toujours beaucoup plus cher qu’un label rouge. »

Les plus lus

siège du groupe LDC à Sablé sur Sarthe en juin 2022
Deuxième année consécutive de records pour le groupe volailler LDC

Avec tous ses voyants économiques au vert, le groupe LDC déroule son plan de développement rythmé par des acquisitions, dont…

L’Europe impose le marquage des œufs à la ferme
Marquage des œufs : l’Europe l’impose à la ferme

Pour renforcer la traçabilité et l’information des consommateurs, l’Union européenne transfère l’obligation de marquage des…

La disposition des alvéoles a été guidée par la vérification des températures de surface des œufs par les Ovoscans, les boîtiers noirs posés sur les alvéoles
L’éclosion des poussins à la ferme est applicable en Label rouge

Une étude terrain menée par l’Itavi et Euralis montre que l’éclosion à la ferme est possible en poulet Label rouge. Elle…

Christopher Rouzo s'est installé en 2023 et exploite un site de 3 000 m2 en dindes ainsi que 30 hectares de cultures.
« Je me suis installé en volailles de chair avec l’aide de la Safer »

Non issu du milieu agricole, Christopher Rouzo s’est installé en deux temps avec la reprise d’un site de 3 000 m…

Le nouveau dispositif d’Eureden, les « Passeports JA », a été présenté fin mai. De gauche à droite : Damien Craheix (responsable du pôle Stratégie des ...
En Bretagne, Eureden muscle son offre « installation »

Le groupe coopératif Eureden met la main à la poche pour accélérer son nombre de jeunes adhérents installés et compenser en…

Le Sud-Ouest, fief de la diversité des volailles Label rouge
Le Sud-Ouest, fief de la diversité des volailles Label rouge
En Label rouge, les régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine ont des élevages plus diversifiés que dans le Grand Ouest. L'analyse…
Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)