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Lutte chimique contre les ténébrions : Bien lire les étiquettes des insecticides

Les produits chimiques sont encore indispensables pour lutter contre les ténébrions, mais il convient de les choisir de manière raisonnée. Retrouvez ci-dessous le tableau des principaux insecticides en vente contre les ténébrions.

Les méthodes alternatives de contrôle des ténébrions par piégeage ou par biocontrôle sont encore très peu développées. C’est pourquoi la lutte chimique reste incontournable et a encore un bel avenir. Néanmoins, il convient de ne pas faire n’importe quoi. Toutes les informations nécessaires au traitement doivent figurer sur l’étiquette du bidon : Quelle est la cible ? L’effet larvicide ou adulticide ou les deux dépendent de la nature chimique de la matière active. Quelle est la substance active ? Pour éviter le risque d’émergence de résistance, il est important de ne pas toujours utiliser un produit en continu, même si celui-ci marche bien. L’alternance est conseillée d’un lot à l’autre en dinde, et un sur deux ou trois en poulet, en veillant à changer de type de mode d’action. Certains produits comportent plusieurs composés. Pour le fabricant, il s’agit souvent de combiner l’effet choc d’une substance à l’effet persistant d’une autre. Comment préparer la solution et quelle quantité de préparation appliquer ? Tout dépend de la présentation et de la concentration en matière active. Le mode d’emploi doit être explicite sur la préparation et sur les quantités à pulvériser par unité de surface. Il est aussi recommandé de se protéger lors de la pulvérisation (tenue, lunettes, masque, gants) et de ne pas le faire en présence des animaux, sauf spécification (avec Elector par exemple).

Trois molécules larvicides

Un panel de fabricants et distributeurs nous a communiqué les produits spécialement adaptés aux ténébrions. La plupart se présentent sous la forme liquide et plutôt concentrée, pour réaliser une dilution et une application en pulvérisation sur la litière avant le démarrage (larvicides) ou encore sur les bas de parois juste après le départ du lot (adulticides). Certains présentent des particularités : association avec un désinfectant (Mefisto Shock), usage en fumigation (Fogster, Fumicid DM), usage en élevage bio avec des composés de pyrèthre naturel sans pipéronyl butoxyde - un synergisant qui accroît l’effet choc - (Novaclac Natura +, Orion) ou de spinosad, une toxine issue de fermentation bactérienne (Elector).

Cinq produits affectent uniquement les larves : Baycidal Dimilin SC15, Device PM, Larvenol Caps, Larvichoc, Mosca Top. Ils contiennent une des trois substances approuvées par la réglementation européenne : diflubenzuron, hexaflumuron, S-méthoprène. Celles-ci font toutes partie de la famille des benzoyles urées, mais se différencient par leurs modes d’action. Le S-méthoprène inhibe la fabrication de la carapace, tandis que le diflubenzuron et l’hexaflumuron empêchent la croissance en bloquant la mue. L’alternance des produits est donc tout à fait envisageable.

Retour surprise de l’azaméthiphos

Les produits actifs contre les larves et les adultes sont plus variés chimiquement, puisque trois familles sont représentées pour les douze produits recensés : les organophosphorés (Alphi, Mouxine Twenty One, Tenapox), les pyréthrinoïdes (Bugster, Fogster, Mefisto Shock, Mistyc, Novaclac PAE, Novaclac Natura +, Out insect Natpyr), les spinosynes (Elector). Un seul (Out Insect Cyperaza) associe pyréthrinoïde et organophosphoré. Massivement utilisés dans le passé, les organophosphorés, à large spectre et à effet choc, ont failli disparaître en 2008 avec l’application de la directive biocide. Il ne reste plus que l’azaméthiphos, en attente d’approbation européenne. La directive a également fortement réduit le nombre des molécules pyréthrinoïdes. Dans cette catégorie de produits adulticide et larvicide, trois types d’action chimique sont répertoriés, ce qui permet de les alterner.

Pour ce qui concerne les douze produits adulticides, ils contiennent tous des pyréthrinoïdes (Dipacxon-39, Fumicid DM, Orion, Parasect Greensolv, Parasect Ultra, Solfac Ultra, Top Kill 10) ou des pseudo-pyréthrinoïdes (Kelion EC, Tenexine) auxquels s’ajoute un néonicotinoïde (acétamipride) dans trois formulations (Fumicid Act, Mosca Pro, Sectine-Choc). Les deux modes d'action chimique permettent également l'alternance.

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