Grâce au parrainage, Noémie a pris progressivement des responsabilités dans l'élevage
Noémie Bailly a 27 ans, et s’est installée en octobre 2021 en remplaçant un associé sortant de l’exploitation. Grâce au parrainage, elle a pu s’intégrer plus facilement dans la gestion de son troupeau de 450 chèvres et de 30 vaches parthenaises.
Noémie Bailly a 27 ans, et s’est installée en octobre 2021 en remplaçant un associé sortant de l’exploitation. Grâce au parrainage, elle a pu s’intégrer plus facilement dans la gestion de son troupeau de 450 chèvres et de 30 vaches parthenaises.
Initiée par ses grands-parents et passionnée du monde agricole, Noémie Bailly s’est formée en passant un bac en sciences et technologies de l’agronomie et du vivant, puis en suivant un BTS agricole par alternance. Après avoir été salariée pendant plusieurs années, elle a décidé de s’installer dans les Deux-Sèvres via un parrainage. « J’ai choisi de passer par le parrainage pour plusieurs raisons. D’abord, cela permet de voir progressivement ce que c’est que d’être à son compte, surtout au niveau de la charge de travail. Ensuite, le statut de parrainage permet de bénéficier d’aides intéressantes de la part de Pôle emploi. » Pour Noémie, le parrainage ne présente pas d’inconvénients. Sa force principale réside dans le fait de pouvoir prendre sa place petit à petit.
Des investissements à l’installation
À son installation en octobre 2021, Noémie a décidé de rénover la salle de traite, la faisant passer d’une deux fois douze postes à une deux fois seize postes. Elle a également mis en place deux nouvelles stalles de trente-deux places chacune. Ces investissements ont notamment été permis, en plus d’un emprunt, par les aides du Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles (PCAE). Le montant de reprise de son exploitation a été de 167 000 €.
« Il faut bien peser le pour et le contre »
Lors de sa prise de contact avec la chambre, Noémie avait déjà une exploitation en vue. Elle a donc commencé son parcours à la formation en passant par le plan de professionnalisation personnalisé, la formation stage 21 heures et plusieurs formations « étudier la faisabilité technico-économique de son projet », « sécuriser son démarrage d’activité » ainsi que « réussir son installation en société ». L’ensemble de ses démarches a duré environ un an et demi. « Pour la partie administrative, je dirais qu’elle prend au minimum un an quand ça roule très bien, explique la nouvelle installée qui a aujourd’hui 27 ans, soulignant l’inertie du processus. Si je devais donner un conseil aux candidats à l’installation, je leur dirais de beaucoup en parler autour d’eux, notamment à leur famille, et pour les hors cadre familial de bien peser le pour et le contre. »
Conditions au parrainage
Le parrainage est un stage permettant à un candidat à l’installation de travailler avec un cédant pour se préparer à l’usage de ses futurs outils de production, et de tester sa compatibilité avec l’exploitant dans le cas d’une installation en association. Le parrainage est destiné aux installations hors cadre familial et dure entre 3 et 12 mois renouvelables. Une aide est versée mensuellement par l’État ou par le Pôle emploi au stagiaire, en plus d’une éventuelle rémunération par l’exploitant. Le système de parrainage est réservé aux individus possédant la capacité agricole et étant engagés dans la démarche du plan de professionnalisation personnalisé avec un organisme formateur.