Aller au contenu principal

« Un étiquetage spécifique au bien-être animal est-il opportun ? »

Comment réagissent la filière volaille de chair et une association de consommateurs au lancement d’un nouvel étiquetage sur le bien-être animal du poulet par le distributeur Casino.

Jean-Michel Schaeffer, président de l’interprofession des volailles de chair (Anvol)

NON. La France se singularise par plusieurs modes de production qui bénéficient déjà d’un étiquetage précis (label rouge et bio pour les volailles plein air par exemple). Il serait plus intelligent de communiquer sur l’existant plutôt que de rajouter un étiquetage qui complique encore la compréhension et stigmatise certains modes de production. Il est beaucoup plus important de poursuivre le travail engagé sur l’amélioration du bien-être

dans les élevages. Des outils d’évaluation et de progrès existent, comme l’

Ebène, développée par l’Itavi en partenariat avec tous les acteurs de la filière, des scientifiques et des ONG. Utilisons ces outils pour faire progresser l’ensemble des éleveurs et expliquer concrètement les conditions d’élevage. N’oublions pas que nous devons offrir tous les types de volailles sous peine de voir se développer les importations.

 

Wendy Si Hassen, chargée de mission alimentation à l’association de consommateurs CLCV

OUI, MAIS. Cet étiquetage est révélateur d’une demande de certains consommateurs, au même titre que des informations sur la qualité nutritionnelle ou l’origine des produits. A priori, ce référentiel prometteur prend en compte de nombreux critères dont certains sont nouveaux. Il a l’avantage de donner une échelle de valeur pour permettre des comparaisons entre produits. Mais, c’est un étiquetage supplémentaire, avec le risque inhérent de confusion due à l’effervescence des labels publics et de logos privés que la CLCV souhaite voir limitée. Si cette attente du consommateur prend de l’ampleur, il faudrait que cette initiative privée soit reprise par un label officialisé, en concertation avec les parties prenantes (du producteur au consommateur). Et pourquoi ne pas réfléchir à des supports pertinents d’information complète (code QR par exemple) ? Le consommateur doit avoir le choix en toute transparence.

 

Anne-Laure de Goulaine, responsable RSE de LDC Amont

OUI et NON. Il existe en France une offre très diversifiée et c’est une chance. Il me semble fondamental de protéger cette diversité, tout en répondant à la demande de transparence du consommateur sur les modes d’élevage des animaux. Outre les signes officiels de qualité (label rouge, bio…) qui répondent aux attentes sociétales, notre démarche Nature d’Éleveurs consiste pour les volailles du quotidien à apporter plus d’espace, de la lumière naturelle, des perchoirs, des substrats à picorer… le tout contrôlé par des organismes indépendants. L’essentiel est de pouvoir valoriser tous les efforts qui sont faits en faveur du bien-être animal depuis toujours par la filière française, et que le consommateur puisse choisir facilement.

Les plus lus

<em class="placeholder">Corinne Gombert et son mari Samuel, entourés de Yann Michel et de Nicolas Leduc, du groupe Michel : « Avec son jardin d’hiver, sa densité réduite et ses ...</em>
« Je me suis installée avec un poulailler Terre-Neuve »

Corinne Gombert est passée du métier de coiffeuse à éleveuse de volailles. Elle a investi dans un poulailler avec jardin d’…

<em class="placeholder">La nouvelle volière Pro 11 pour poules installée aux Pays Bas.</em>
Une nouvelle génération de volières Hellmann pour les poules

Le fabricant allemand de logements de poules pondeuses Hellmann a revu en profondeur la conception de ses volières pour…

<em class="placeholder">Chez Patricia Bouchet, c&#039;est le troisième lot consécutif en Novo Color, apprécié pour ses capacités d&#039;adaptation.</em>
Génétique des poules Novogen : Quatre éleveurs costarmoricains donnent leur avis

Le sélectionneur de poules pondeuses Novogen propose trois souches brunes issues d’une même lignée femelle croisée avec trois…

Carte interactive de la grippe aviaire - Un second foyer mis en évidence dans les Landes

Un second foyer de grippe aviaire a été détecté à Saint Etienne d'Orthe (Landes) dans la zone de protection du premier foyer…

<em class="placeholder">Evert Van Kruistum a investi 1,2 million d’euros dans un bâtiment en volière pouvant abriter 37 000 poulettes conventionnelles </em>
Aux Pays Bas : « Mes jeunes poulettes volent dans la volière comme des pigeons »

Jeune éleveur néerlandais, Evert Van Kruistum n’a pas choisi par hasard la volière Pro Motion en 2022 pour élever des…

Grippe aviaire : Sixième foyer en Bretagne depuis le 13 août

Des virus de l’influenza aviaire hautement pathogène ont été détectés dans un élevage de poules pondeuses du Morbihan le 23…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)