Récoltes céréalières 2021
Un bon potentiel de production en blé tendre, blé dur, orge et maïs… à confirmer
Si les conditions de culture sont globalement favorables au bon développement des parcelles, pour l’instant, les opérateurs du marché espèrent un mois de juin tempéré, pour assurer de bons rendements.
Si les conditions de culture sont globalement favorables au bon développement des parcelles, pour l’instant, les opérateurs du marché espèrent un mois de juin tempéré, pour assurer de bons rendements.
« Si les perspectives de récolte sont prometteuses dans le nord-Loire, le Sud-Ouest de l’Hexagone a perdu beaucoup de potentiel en sortie d’hiver, et ce, de façon définitive », a indiqué Catherine Cauchard, cheffe de projet Céré’Obs au sein de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer, lors de la conférence de presse qui a suivi le conseil spécialisé Grandes cultures-Marchés céréaliers du 9 juin. A l’échelle du territoire, « la production française va revenir à un niveau plus habituel », avance Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer.
Reste que le mois de juin sera déterminant sur le niveau des rendements. « Nous avons besoin d’un mois de juin tempéré en termes de température et de précipitations », souligne la cheffe de projet. Et Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer, d’insister : « Nous avons besoin d’une météo sans excès dans un sens ou dans l’autre pour que les potentiels de production puissent être atteints ». Rappelons qu’en 2016, « si les estimations de rendements au mois de mai étaient exceptionnelles, la récolte a été la pire de toute », en raison de fortes précipitations et de températures fraîches qui ont pénalisé les cultures en fin de cycle.
Hausse de la sole céréalière
A l’échelle nationale, la surface céréalière relative à la récolte 2021 s’établit à 9,2 Mha, en hausse de 3,4 % d’un an sur l’autre, principalement portée par la croissance de la sole de blé tendre (4,9 Mha, +15 %) et la poursuite de l’augmentation de la superficie de blé dur (275 000 ha, 9 %). La surface en orges est en repli (1,8 Mha, -8 %), en raison du recul de celle d’orge de printemps (-195 000 ha) qui n’est pas compensée par la hausse de celle d’orge d’hiver (+32 000 ha). Les surfaces de maïs, dont les semis sont terminés, sont en retrait (1,5 %Mha, -11 %), en raison de la progression des surfaces céréalières d’hiver.
Conditions de récolte favorables
Cependant, la fraîcheur des températures en mai (-1,3°C par rapport à la moyenne saisonnière) – « c’est le printemps le plus frais depuis 2013 », souligne Catherine Cauchard – est à l’origine d’un retard de développement des céréales à paille, « d’environ une semaine » en moyenne, qui fait craindre une probabilité accrue d’avoir « un coup de chaud qui ralentisse le remplissage des grains ». Les faibles températures de mai ont également affecté la croissance du maïs, mais le retour de températures de saison est aujourd’hui bénéfique au bon déroulement de son cycle cultural. Quant aux dégâts dus au gel, ils seraient limités et localisés, sans grand impact sur le potentiel de rendement, selon un diagnostic partiel.
En revanche, les conditions de culture des céréales sont relativement favorables (comprises entre 75 % et 85 % dans la tranche "bonnes à très bonnes"), avec de faibles variations d’un mois sur l’autre (entre -1 point à +2 points selon les espèces). Les précipitations du mois de mai (+2,3 % par rapport à la moyenne saisonnière) a permis de « limiter la sécheresse superficielle des sols et ainsi maintenir le potentiel de production des petites terres qui devenait problématique », note Catherine Cauchard.