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Transformation : les producteurs de pommes demandent à privilégier l’origine française

L’Association nationale Pomme Poires tire la sonnette d’alarme sur les récentes importations de pommes européennes pour approvisionner la transformation française.

L'approvisionnement en pommes françaises pour la transformation est suffisante cette année pour se passer des importations selon l'ANPP.
© Philippe Gautier-FLD

D’importants lots de pommes venant principalement d’Espagne, d’Italie et de Pologne, sont actuellement utilisés dans la transformation française. De quoi inquiéter les producteurs français.  Daniel Sauvaitre, président de l’ANPP, explique la situation : « En 2020, les engagements portaient sur une origine 100 % France. Malheureusement, la faible récolte que nous avons connue a entraîné une difficulté à approvisionner. Le recours à l’importation pouvait encore se comprendre à ce moment ».

 Lire aussi : Vergers Ecoresponsables : un nouveau partenariat pour la transformation

Les besoins de la transformation peuvent être couverts

La situation sur la campagne actuelle est tout autre. Avec une récolte un peu plus équilibrée, la pomiculture française est tout à fait à même de fournir la transformation. Selon le président de l’ANPP, ce serait la crainte par certains transformateurs et distributeurs de voir le prix de la pomme hexagonale remonter qui inciterait à privilégier un approvisionnement chez nos voisins européens. « Cela entraîne un marché plus lourd, spécialement pour les petits calibres avec des écarts de prix qui augmentent. Les reports de stocks sont plus importants. Cela créé une vraie inquiétude chez les producteurs pour la fin de la saison », explique Daniel Sauvaitre.

Par ailleurs, la bataille des prix entre distributeurs n’améliore pas la situation. Dans leur recherche du plus bas prix possible, « il y a le risque de voir l’origine France sortir du marché de la compote » s’inquiète le président de l’ANPP. La situation concerne essentiellement les compotes vendues sous marques de distributeur. Certains autres industriels, au contraire, sont pleinement engagés dans la valorisation de la pomme française, comme Materne ou Charles & Alice.

Cette situation périlleuse vient s’ajouter à d’autres sujets de préoccupation pour la filière pomme. « La situation est tendue, concède Daniel Sauvaitre, nous connaissons une hausse des coûts de revient face à un marché globalement en légère baisse. Sans parler de la pression réglementaire… ». Du coup, les producteurs demandent à ce que l'origine française soit privilégiée, d'autant plus qu'il s'agit une demande forte du consommateur. Une solution pourrait être mise en œuvre : prolonger l'identification de l’origine aux produits transformés comme cela l’est pour le frais.

Charles & Alice réaffirme son engagement pour le fruit français

Dans un communiqué, le transformateur Charles & Alice appelle à une « refruitalisation », comme on parlerait d’une réindustrialisation, en France. « Alors que les pouvoirs publics multiplient les mesures pour réindustrialiser la France  et relocaliser les productions, certaines filières continuent à voir leur production baisser chaque année. Abricots, fraises, pommes, poires sont des fruits français qui font la fierté du pays et de son savoir-faire arboricole. Pourtant, certaines productions de fruits sont de plus en plus rares et ont vu leur savoir-faire français disparaître », regrette l’entreprise. Charles & Alice rappelle que l’entreprise s’investit depuis 2 ans dans la poire Williams. Elle a noué un partenariat avec une coopérative proche de Sisteron, dans les Alpes, pour planter une dizaine d’hectares de poiriers.

Lire : Le bio et le sans sucres ajoutés tirent la croissance de Charles & Alice

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