Cotidienne du 27 mai 2020

Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du 26 mai 2020

Retrait des cours céréaliers malgré le déficit hydrique

Les cours des céréales françaises ont globalement reculé sur leur marché physique respectif, en sympathie avec Euronext. Le contrat Blé a en effet perdu 1,50 €/t sur l'échéance septembre. Une tendance qui s'explique malgré le déficit hydrique qui touche actuellement une grande partie de l'Europe, notamment les productions de l'Union européenne. En effet, les productions de la zone mer Noire ont reçu des précipitations importantes, rassurantes pour les agriculteurs. Par ailleurs, la demande sur la nouvelle campagne est encore bien timide en absence de visibilité au niveau économique mais aussi du point de vue de la récolte à venir. Notons que, selon Stratégie Grains, la récolte hexagonale de blé tendre pourrait tourner autour de 32-33 Mt, compte tenu des informations disponibles pour le moment. Un chiffre qui pourrait encore beaucoup évoluer, comme toujours à cette période de l'année, en fonction des conditions de culture à venir. De leurs côtés, les cours du maïs ont également observé une détente, et l'orge fourragère a suivi la baisse du contrat Blé sur le marché terme parisien.

Outre Atlantique, les cours du blé affichaient également un léger repli. Dans son dernier rapport "Crop Progress",  l'USDA a jugé 54 % des blés d'hiver dans des conditions de culture "bonnes à excellentes", alors que 81 % des blés de printemps sont maintenant semés. En maïs, 88 % des surfaces sont emblavées et 70 % d'entre elles sont jugés dans des conditions de culture "bonnes à excellentes", selon l'USDA.

Notons que pour l'actuelle campagne qui s'achève, l'Ukraine a atteint ses quotas d'exportation en blé tendre et que le vice ministre de l'Agriculture a annoncé que le pays poursuivrait ses ventes jusqu'à l'arrivée de la nouvelle récolte.

Hausse des prix du colza, dans le sillage du soja sur Chicago

Les cours du colza sur Euronext et le marché physique français ont gagné un peu de terrain entre les sessions du 25 et du 26 mai, à l'image du soja sur Chicago. Signalons également la hausse des prix du pétrole sur New York et Londres et du canola canadien sur Winnipeg.

La progression des prix du soja sur Chicago est attribuée à l'annonce par l'USDA d'une vente de soja états-unien à la Chine de 264 000 t, dont 66 000 t pour livraison 2019/2020 et 198 000 t pour livraison 2020/2021. L'USDA rapporte également une vente de 216 000 t de tourteau de soja pour livraison 2019/2020, à destination inconnue. Le repli du dollar états-unien par rapport aux principales monnaies concurrentes, notamment le réal brésilien, a également joué. Les tensions Chine-Etats-Unis ont toutefois limité la hausse des prix. Signalons que les semis aux Etats-Unis avancent bien, faits à 65 % lors de la semaine le 24 mai, contre 55 % en moyenne à la même époque sur les cinq dernières années, selon l'USDA. Toutefois, le marché s'attendait à un chiffre de 69 %. La hausse des prix du soja sur Chicago a entraîné dans son sillage ceux du canola sur Winnipeg.

Du côté du pétrole, la hausse des prix est liée à la baisse de la production planétaire, notamment états-unienne.

En tournesol, les cotations sont reconduites.

Marchés physiques français du 26 mai 2020 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 26 mai 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 20 mai 2020

Evolution dollar / euro du 26 mai 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 26 mai 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 26 mai 2020

Cotations des marchés internationaux du 26 mai 2020