Tiruration de soja
Sojalim : vers un doublement de la capacité de production de l'usine de Vic-en-Bigorre
Suite à la relance du soja français de 2015, Sanders et Euralis ont créé Sojalim. L’unité de trituration a démarré en 2017. Le projet de 2020-2021 est d’en doubler la capacité pour passer à 50000 t de graines transformées par an.
Suite à la relance du soja français de 2015, Sanders et Euralis ont créé Sojalim. L’unité de trituration a démarré en 2017. Le projet de 2020-2021 est d’en doubler la capacité pour passer à 50000 t de graines transformées par an.
Dès sa première trituration, en juillet 2017, l’usine Sojalim, basée à Vic-en-Bigorre (Pyrénées-Atlantiques), visait à atteindre rapidement sa pleine capacité de 25 000 t. Un objectif réalisé dès 2019. Cette filiale de Sanders-Euralis a aussi été conçue pour que sa capacité soit facilement doublée. Le projet avance dès cette année, explique Michel Vernet, son dirigeant. La sole française de soja poursuit en effet sa progression passant à 163 000 ha en 2019 et à 180 000 ha en 2020. Et le besoin du seul marché hexagonal est chiffré à 750 000 t de tourteaux de soja tracé, soit l’équivalent de 250 000 ha. « Il faut bien évidemment faire attention à ne pas subir de retournement de tendance comme ce fut le cas au début des années 2000, mais la filière est confortée par le marché non OGM. Après l’aviculture, la filière laitière est le vecteur de la transformation du marché », résume le responsable. Durant le confinement, les consommateurs ont également cherché des éléments de réassurance dans le local, les produits tracés et le sans OGM, une tendance qui semble vouloir se maintenir.
Un investissement de 1,9 M€
C’est sur le site de nutrition animale Sanders-Euralis de Vic-en-Bigorre que les partenaires ont décidé d’implanter Sojalim. Un investissement de près de 3,7 M€ à l’époque, financé avec l’aide de la Région et des fonds européens. Société à part entière, elle bénéficie néanmoins d’installations existantes, comme la fosse de réception, et d’un réseau direct d’approvisionnement de la fabrication d’aliments, qui est naturellement l’un de ses clients dans le cadre de la « filière Soja » signée en 2016 par Avril, Euralis, Fipso et Carrefour. Mais elle dispose de ses propres silos de réception (trois pour séparer les graines de soja conventionnel, C2* et bio), de sa propre tour et de son stockage de produits finis. Les tourteaux bio et C2* sont stockés en cellules, les tourteaux conventionnels sont stockés à plat, avec séparation physique des lots. L’unité concentre plusieurs innovations technologiques dont la trituration par cuisson-pressage sur une graine dépelliculée. Ses produits finis sont donc les tourteaux, l’huile et les coques. Riches en cellulose mais très peu lignifiées, ces dernières entrent dans les formules d’aliments pour vaches laitières et pour truies.
« Mettre en place Sojalim a vraiment été un travail de filière et de traçabilité avec une certification dès l’amont chez les 750 producteurs, puis des silos dédiés Soja de France chez Euralis. Le groupe coopératif s’est clairement engagé dans le projet de produits animaux issus d’élevages nourris uniquement avec des matières premières françaises. Et du côté du bio, nous travaillons exclusivement avec la société Aurouze qui collecte les graines et achète notre tourteau », détaille Michel Vernet. Le bio représente actuellement 10 000 t des 25 000 t traitées, et pourrait monter à 15 000 t une fois le doublement de la capacité finalisé. L’investissement s’élèverait à 1,9 M€.
*C2: en deuxième année de conversion bio.