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Marché international des grains
Exportation de céréales : bonne activité pour Sénalia sur les six premiers mois de la campagne 2021/2022

Sénalia devrait vivre une deuxième moitié de campagne moins dynamique en termes d’exportations de grains, avec seulement 1,3-1,8 Mt chargées contre 2,2 Mt sur le premier semestre.

© Haropa Port

« Nous espérons charger, d’ici à la fin décembre, 2,2 Mt (50 % de blé tendre, 25 % d’orge fourragère, 20 % d’orge brassicole et 5 % d’oléoprotéagineux), contre 1,5 Mt sur le premier semestre de la campagne 2020/2021 », déclare Alain Charvillat, directeur Céréales Export du groupe Sénalia. Au 16 décembre, 2 Mt sont déjà exportées, les 200 000 t restantes sont quasi-exclusivement à destination de la Chine (150 000 t).

Ce pays est d’ailleurs, et de loin, le premier client de Sénalia, avec 60 % du tonnage chargé sur le premier semestre de la campagne 2021/2022. Il s’agit, de façon prédominante, de l’orge brassicole, mais également de l’orge fourragère et du blé tendre.

La deuxième destination est l’Algérie, avec seulement 15 % des exportations céréalières de Sénalia, sur la période. « Il faut dire que l’origine française n’a pas été retenue dans le cadre des deux derniers appels d’offres de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) », explique le directeur. Le contexte politique difficile entre les deux pays se fait en effet ressentir sur le marché des céréales.

Un premier semestre fort honorable

Globalement, l’activité mensuelle depuis le début de la campagne 2021/2022 est importante au regard du disponible exportable. C’est un phénomène marquant : le fait que le premier semestre d’un exercice commercial soit plus actif que le second est atypique. « Depuis cinq à six ans, nous enregistrons en effet des premiers semestres commerciaux plus faibles en termes de chargements que les seconds, avec un quasi-équilibre des tonnages sur les deux parties de la campagne en 2020/2021 », illustre Alain Charvillat.

Dans les faits, le groupe Sénalia ne pense pas, raisonnablement, pouvoir expédier un volume de grains au moins aussi important de janvier à juin 2022, que celui enregistré sur juillet-décembre 2021, notamment en blé tendre et orge de brasserie. S’agissant de l’orge fourragère, les perspectives d’exportation sembleraient davantage porteuses sur la deuxième moitié de la campagne en cours.

Des perspectives plus pessimistes sur le second semestre

« Nous n’avons pas d’informations sur la potentielle résolution du différend diplomatique qui existe entre l’Algérie et la France. Ce que nous savons, c’est que le blé hexagonal n’est, pour l’heure, plus accepté par l’OAIC. Et que, manifestement, la suite des évènements n’est pas dans les mains des opérateurs du marché des céréales français », réagit le directeur. S’agissant de la Chine, « si la France profite de la situation conflictuelle entre l’empire du Milieu et l’Australie, nous n’avons pas de vision au-delà du début de l’année 2022, la Chine n’anticipant guère ses achats ».

Dans ce contexte incertain, « nous espérons exporter sur l’ensemble de la campagne 2021/2022 entre 3,5 Mt et 4 Mt (contre 3 Mt sur l’exercice commercial précédent, caractérisé par une faible collecte) », estime Alain Charvillat.

Des difficultés logistiques

Depuis la mi-septembre, la logistique routière est très compliquée, à la fois, pour accéder aux terminaux céréaliers du port de Rouen et aux points de chargement fluviaux, ce qui a limité le volume de grains préacheminés par la voie d’eau. Quant à l’approvisionnement par le train, « l’activité renoue avec nos meilleures moyennes, en raison d’une qualité de céréales plus importante dans les zones de collecte qui utilisent le transport ferroviaire, soit le sud de l’hinterland de la place portuaire rouennaise », souligne le directeur. Et d’ajouter : « au regard des risques de pénurie de camions, certains opérateurs avaient conservé des sillons et réservé des wagons, en conséquence ». Ainsi, le manque engendré par la logistique routière a été partiellement compensé par le transport ferroviaire de céréales.

 

Renouvellement des deux derniers portiques du site de la Presqu’île Elie …

Après avoir remplacé un premier portique sur le site de la Presqu’île Elie en 2015 et les trois portiques de Grand-Couronne en 2018, c’est au tour des deux derniers portiques de la presqu’île Elie, et de l’ensemble du réseau d’alimentation, d’être modernisés.
Les travaux qui ont commencé en septembre n’ont pas pénalisé l’activité exportatrice de Sénalia, malgré la densité des chargements céréaliers enregistré sur le premier semestre 2021/2022.
 La mise en activité des deux nouveaux portiques de 1 200 t/h devront entrer en activité fin janvier-début février, ce qui permettra au terminal portuaire de récupérer toute sa capacité de chargement pour la deuxième moitié de la campagne de commercialisation.
 

… en emménagement dans le nouveau siège social rouennais

Ce début d’année sera également marqué par l’emménagement d’une cinquantaine de collaborateurs de Sénalia dans les locaux de son nouveau siège social flambant neuf, installé à flanc de Seine sur la commune de Rouen. Ce bâtiment de 3 000 m2 sera également un lieu d’accélérateur d’entreprises, grâce au partenariat de Sénalia avec Neoma business school et son programme Neoma mobility accelerator, indique le magazine trimestriel d’Haropa Port (automne 2021).

 

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