Récolte 2022 : dopé par la conjoncture, le tournesol prend des hectares au maïs
Les surfaces françaises de maïs sont en baisse cette année, au profit notamment du tournesol, plébiscité pour le prix de sa graine et ses faibles besoins en engrais.
Les surfaces françaises de maïs sont en baisse cette année, au profit notamment du tournesol, plébiscité pour le prix de sa graine et ses faibles besoins en engrais.
Céréales en baisse, oléagineux en hausse
Semis d’hiver et de printemps confondus, les surfaces des céréales sont en repli pour la prochaine récolte (-2,4 % sur un an, légèrement en dessous de la moyenne quinquennale). Seule l’orge progresse (+5 % sur un an, mais en baisse par rapport la moyenne 5 ans). Ce repli profite aux oléagineux : non seulement le colza, qui remonte au-dessus du million d’hectares, mais également le tournesol et le soja.
Baisse des surfaces de maïs grain
Le maïs grain repasse sous la barre d’1,5 million d’hectares. C’est une chute de 5 % par rapport à l’an passé ainsi que par rapport à la moyenne quinquennale. Les surfaces de maïs pâtissent de la flambée du prix des engrais et du gaz. Les semis ont été réalisés dans des conditions correctes dans la plupart des régions, mais les levées ont souffert du sec.
Le tournesol profite de la conjoncture
Cours record de la graine, résistance au sec et forte hausse du prix des engrais : le tournesol profite du contexte de l’année. Grâce à sa grande sobriété en intrants, la culture atteint 760 000 hectares (+9 % sur un an, +18 % par rapport à la moyenne 5 ans). C’est toutefois moins que 2020, année où la sole avait été dopée par des semis d’automne très perturbés. Les levées, étalées, exposent toutefois la plante aux attaques des oiseaux.
Petite hausse en soja
Les surfaces de soja regagnent 4 % cette année, pour retrouver la moyenne quinquennale. La sole est stable dans les deux régions leaders (Occitanie et Nouvelle-Aquitaine avec respectivement 54 000 ha et 40 000 ha), mais est en forte progression dans les régions « challengers » : +15 % en Bourgogne-Franche-Comté (à 35 000 ha), et +19 % en Auvergne-Rhône-Alpes (15 000 ha). Les secteurs plus au nord peinent à décoller.
Plan protéines sans effet sur les protéagineux
Les surfaces en pois et en féveroles restent supérieures à la très faible moyenne quinquennale, à 220 000 hectares pour le premier et 75 000 hectares pour la seconde. C’est toutefois une baisse par rapport à l’an passé (-10 % pour le pois, -4 % pour les féveroles). On est donc encore loin d’un effet « plan protéines » qui vise à regagner en souveraineté protéinique.