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Nouveau coup de boost pour la filière caprine sénégalaise

Un centre spécialisé en caprin a été inauguré au Sénégal grâce au soutien de la région Nouvelle-Aquitaine et de ses éleveurs.

La fabrication de savon à base de lait de chèvre permet aux producteurs de compléter leurs revenus. © PAFC
La fabrication de savon à base de lait de chèvre permet aux producteurs de compléter leurs revenus.
© PAFC

C’est un temps fort de plus, qui couronne 14 ans de partenariat entre les régions de Fatick, au Sénégal, et de Poitou-Charentes, devenu depuis Nouvelle-Aquitaine. Début février, Samba Ndiobene Ka, ministre sénégalais des productions animales et Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, assistaient à l’inauguration du quatrième Centre d’impulsion et de modernisation des élevages (Cimel) du Sénégal. Implanté à Niakhar, à une centaine de kilomètres à l’est de Dakar, ce Cimel sera dédié à la filière caprine, quand les trois autres centres nationaux sont spécialisés en aviculture, production laitière bovine et amélioration génétique bovine.

Promotion de la filière engagée en 2006

Dans l’optique de lutter contre la pauvreté et d’assurer la souveraineté alimentaire des populations, en particulier des femmes et des jeunes, les régions de Fatick et de Poitou-Charentes ont mis sur pied en 2006 un Programme d’amélioration de la filière caprine (PAFC), porté localement par deux fédérations d’éleveurs, l’une sénégalaise, l’autre française. « Il a fallu dans un premier temps convaincre les populations que l’élevage de chèvres, et surtout la production de lait, était une source de revenus intéressante. Des freins, notamment culturels, persistaient sur le sujet  », rappelle Hélène Kuhn, référente du projet sur place. Entre  2010 et 2013, près de 300 éleveurs de chèvres de la région de Fatick - dont 88  % de femmes - reçoivent un appui technique et sanitaire dans le cadre du PAFC. Trois unités de transformation du lait sortent de terre, une autre suivra peu après. En 2013, l’idée d’un Cimel dédié à la chèvre se fait jour, elle est validée l’année suivante, avec pour objectifs principaux le renforcement des capacités des éleveurs et techniciens, l’amélioration génétique de la race locale, l’optimisation de la recherche et la valorisation des produits caprins.

Fédérer les éleveurs pour faire tache d’huile

À partir de 2016, le PAFC intensifie ses actions, en démultipliant les rencontres de sensibilisation aux bonnes conduites d’élevage tandis que six binômes animateur/conseiller technique sont créés (un pour chaque département). Le programme encourage l’adhésion des éleveurs - organisés en groupement villageois - à une association laitière régionale. Ces groupements sont passés de 34 fin 2015, à 147 en 2019, permettant une plus grande force de frappe et une influence à l’échelle du pays entier. Culturellement, la production de lait et sa consommation entrent davantage dans les mœurs. La fabrication de savon à base de lait de chèvre permet même aux producteurs de compléter leurs revenus.

Chiffres clés

4 000 éleveurs accompagnés par le PAFC ;
25 000 chèvres suivies et identifiées par bouclage ;
51 bâtiments modernes d’élevage cofinancés ;
4 unités de transformation du lait ;
2 869 éleveurs formés à la transformation de lait en lait caillé, fromage et savon ;
63 000 euros investis par la région Nouvelle-Aquitaine pour l’autonomie énergétique du Cimel (panneaux photovoltaïques).

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