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Bovins viande : qui sont les lauréats des Sabots d’Or 2023 ?

La cérémonie de remise des Sabots d’Or s’est tenue au Sommet de l’Elevage. Ce concours récompense chaque année au niveau national les meilleurs binômes d’éleveurs et conseillers Bovins Croissance. Il est organisé par Eliance en partenariat avec Allflex, Crédit Agricole Centre France et Réussir Bovins Viande

La remise des prix a eu lieu au Sommet de l'Elevage le 6 octobre 2023.
© S.Bourgeois

Pour les huit races allaitantes qui participent, pas moins de 3 500 élevages remplissent chaque année les conditions pour concourir. Une note est calculée pour chacun à partir des performances génétiques et techniques (IVMAT, ISEVR, poids âge type à 210 jours, intervalle vêlage vêlage et taux de mortalité des veaux) de façon à tenir compte de l’évolution sur quatre ans des résultats. Les huit gagnants au niveau national sont lauréats du Sabot d’Or pour leur race.

Ce concours est organisé par Eliance en partenariat avec Allflex, Crédit Agricole Centre France et Réussir Bovins Viande.

 

Aubrac : Gaec Baffie Lavergne (Lozère) et Christophe Chaze

Didier Baffie et Patricia Lavergne sont installés sur deux sites, un en Lozère en Margeride, à 1200 m d’altitude, et l’autre dans le Cantal. Ils recherchent des vaches compactes, près du sol, avec des volumes maitrisés. Ces vaches sont d’entretien facile et se déplacent bien. Elles sont aptes à s’adapter au climat. Pour les taureaux de monte naturelle, ils axent leurs choix sur les qualités maternelles avec une attention particulière pour l’allaitement et les aplombs.

Le troupeau aubrac a été créé dans les années 2000 et l’orientation de la sélection a été constante. Le nombre moyen de vaches présentes en 2022 est de 95. La majorité des vêlages se déroulent en plein air à l’automne et le reste au printemps. Les femelles sont valorisées en filière Label Rouge Bœuf Fermier d’Aubrac et une partie des vaches sont vendues pour l’élevage. Les mâles sont vendus entre huit et dix mois et quelques-uns partent en reproducteurs.

 

 

 

Blonde d’Aquitaine : EARL Dugros (Gers) et Joël Abadie

Cathy et Jean-Pierre Dugros font vêler 25 blondes d’Aquitaine, engraissent les vaches et vendent des broutards. Les objectifs des éleveurs sont de travailler une race au potentiel viande élevé, en conservant un équilibre entre développement musculaire et développement squelettique. Les éleveurs accordent une grande importance aux qualités maternelles pour sélectionner des vaches « bonnes vêleuses » avec un bon potentiel laitier.

Les résultats de reproduction sont excellents avec notamment un intervalle vêlage vêlage moyen entre le premier et le deuxième vêlage de 363 j sur les quatre dernières années. Elle s’effectue principalement par monte naturelle avec quelques IA, essentiellement sur génisses.

Les femelles qui ne sont pas conservées pour le renouvellement sont commercialisées selon les années en filière veaux rosés ou génisses grasses. Ponctuellement suivant l’opportunité, l’élevage vend quatre à six mâles ou femelles par an en tant que futurs reproducteurs.

 

 

 

Charolaise : EARL de la mare du bois (Seine-maritime) et Charlotte Grieu

François-Xavier Nuttens fait vêler 60 charolaises conduites à 100 % en IA, et vends des reproducteurs mâles et femelles. Le suivi de la reproduction est très poussé et donne d’excellents résultats. Les vêlages sont cadrés sur une période de six semaines et 100 % des génisses vêlent à deux ans depuis cette année. L’éleveur utilise un outil de détection des chaleurs et insémine lui-même.

Depuis six ans, toutes les génisses sont génotypées. Le taux de renouvellement se maintient autour de 45 %. Lors du choix des taureaux, une attention particulière est portée sur les qualités maternelles.

Avec 567 kg vif produit/UGB, la production de viande vive annuelle est très bonne. L’organisation du travail sur le troupeau est très cadrée pour une bonne complémentarité avec la conduite des cultures. L’Earl de la mare du bois avait déjà reçu le Sabot d’or en 2018.

 

 

Gasconne : SCEA Chaudesaigues (Aude) et Geneviève Leppard

Myriam et Stéphane Collignon élèvent des gasconnes depuis 2010. Aujourd’hui, les cinquante vaches sont conduites à 100 % en IA en système plein air. Récemment, deux bâtiments tunnels pour le stockage et une stabulation libre principalement destinée à l’engraissement et l’élevage de génisses ont été construites, ainsi qu’un parc de contention fixe.

Le suivi de la reproduction est très rigoureux. La conduite des génisses sur leur première année leur permet de développer de fortes capacités d’ingestion et d’acquérir beaucoup de morphologie. Les poids de carcasse sont supérieurs de 80 à 100 kilos à la moyenne de la race. Le fort taux de renouvellement permet d’avoir un plus grand choix de réformes mais aussi d’avoir une viande de qualité optimum.

Chaque année, deux ou trois mâles sont sélectionnés pour la station d’évaluation. Les taureaux d’IA  Passy et Even entrés récemment au catalogue sont nés sur l’élevage. Les autres mâles sont vendus en tant que broutards. Les vaches et les génisses de réformes sont vendues pour la grande majorité à deux bouchers.

 

 

Limousine : EARL de la Galiosse (Lozère) et Emeric Pélissier

Didier Deltour a créé son troupeau en 2009. Il est installé sur 40 hectares à 600 m d’altitude en vallée du Lot. Le troupeau compte 22 vaches conduites à 100 % en IA. L’éleveur cherche des animaux simples, dociles et avec du lait. Les vaches sont mixtes avec du gabarit.

Les vêlages sont groupés sur l’automne et l’intervalle vêlage vêlage était de 369 jours en 2022. 

Un soin particulier est apporté à la conduite en finition des vaches de réforme, qui sont pesées régulièrement. L’orientation génétique prise par Didier Deltour et la bonne conduite du troupeau identifiée par l’effet d’élevage permettent d’obtenir des performances supérieures à la moyenne.

Les mâles sont vendus broutards assez lourds, et régulièrement deux femelles sont sélectionnées pour le testage en station d’évaluation.

 

 

 

Parthenaise : EARL Jarry-Vitour (Maine-et-Loire) et Alain Prioux

Olivier et Fabienne Jarry-Vitour élèvent 35 vaches à 100 % en IA avec des vêlages groupés à l’automne. Le taux de mortalité des veaux est régulièrement de 0 %.  

Les éleveurs ont toujours aimé avoir des bêtes assez formées, et vendent en direct à des bouchers. Ils aiment travailler sur la couleur, le persillé et la couverture pour une qualité optimum de la viande. Avec cet objectif, ils ont toujours choisi des taureaux qui apportent du dos, de la largeur, et beaucoup de bassin pour des vêlages faciles.

 

 

 

 

 

Rouge des Prés : Marie Devilder Flipo (Maine-et-Loire) et Axel Babonneau

Marie et Nicolas Devilder Flipo sont éleveurs de chevaux de course et ils ont créé un troupeau de rouges des Prés il y a seulement sept ans. Ils font vêler 45 vaches en système naisseur avec deux périodes de vêlages. La conduite de la reproduction est rigoureuse avec des résultats à la clé. En 2022, l’intervalle vêlage vêlage moyen était de 388 jours et le taux de mortalité des veaux de 2 %.

Leur objectif est de travailler une race locale herbagère, et de conserver de la souplesse sur la conduite du troupeau par la facilité de naissance et le lait. Les IVMAT ont été beaucoup travaillés et atteignent des niveaux très élevés.

Les éleveurs achètent leurs taureaux à la station d’évaluation et sont les naisseurs du taureau d’IA Pastel.

 

 

 

Salers : SCEA écurie Pierre Julienne (Orne) et Marie Roulleaux

La première activité de Pierre Julienne est l’élevage de chevaux de course (30 poulinières et leur suite). Son troupeau bovin de vingt-trois vaches est un atelier complémentaire qui participe à optimiser la valorisation des 100 hectares de prairies naturelles. En pâturage tournant, les vaches suitées de mâles sont allotées avec les juments non suitées tandis que les vaches suitées de femelles le sont avec les juments suitées.

Les vaches sont conduites en vêlage d’automne. Les veaux sont issus d’IA. Les mâles sont vendus au sevrage. L’intervalle vêlage vêlage moyen était de 362 jours en 2022. Les objectifs de sélection sont croissance, développement musculaire et squelettique et aptitude à l’allaitement. Chaque année, deux à trois mâles sont vendus en tant que reproducteurs.

 

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