Aller au contenu principal

Réutilisation des eaux usées : « J’ai pu développer de nouvelles cultures »

Un exemple de réutilisation des eaux usées pour l’irrigation dans le Puy-de-Dôme : l’agriculteur Sébastien Briffond a pu développer des nouvelles cultures grâce à cette solution.

Sébastien Briffond, agriculteur à Saint-Beauzire et Clermont-Ferrand
Sébastien Briffond estime son coût d’eau d’irrigation à 150 €/ha sur le réseau Limagne noire.
© S. Briffond

« À Clermont-Ferrand, il n’y a pas de nappe permettant l’irrigation. Depuis 1996, on utilise les eaux traitées de la station d’épuration. Elles permettent d’irriguer 750 hectares de production de semences. Avant cela, je pompais dans un ruisseau, avec les contraintes que cela implique. Quand l’ASA Limagne noire s’est créée, notre exploitation y a adhéré pour 36 hectares, soit un quota de 72 mètres cubes. La qualité de l’eau faisait partie du contrat.

L’irrigation a permis de développer des cultures de maïs semence, oignon, pomme de terre, melon. Des analyses chimiques et bactériologiques sont faites régulièrement. Elles sont demandées pour certaines certifications, comme GlobalGap en oignon, et il n’y a jamais de problème. Les E. coli sont toujours inférieurs aux seuils. Je n’ai pas de souci non plus en vente directe.

J’estime mon coût d’eau d’irrigation à 150 €/ha sur le réseau Limagne noire, contre 90 €/ha en pompage individuel, en comptant énergie, amortissement et entretien, et 200 €/ha sur une autre ASA (sans réutilisation des eaux usées). Le règlement européen pourrait toutefois poser problème, notamment pour l’oignon qui peut se consommer cru. Nous travaillons donc avec l’Inrae pour montrer qu’avec certaines mesures, on peut limiter les risques, même si l’eau ne respecte pas exactement les seuils en sortie de station. »

EARL Les Montades, 150 ha dont 40 de blé, 40 de maïs, 35 de maïs semence, 10 de tournesol, 20 d’oignon, 15 de pomme de terre et 2 de melon.

Les plus lus

Parcelle de blé tendre en cours de récolte.
Moisson 2024 : le ministre de l'Agriculture évoque des aides exceptionnelles pour les céréaliers

En visite sur une exploitation céréalière d'Eure-et-Loir ce 29 juillet, Marc Fesneau a échangé avec la profession sur les…

Parcelle de blé tendre fin mai dans le Nord
Variétés de blé tendre : adopter progressivement la nouvelle génétique pour rester au top
Surfaces, profil des variétés, timing… Pour rester à la page du renouveau variétal proposé par les semenciers et testé par les…
Moissonneuse batteuse transférant la récolte de blé tendre dans une benne.
Moisson 2024 : "hétérogénéité immense" à fin juillet dans la moitié nord de la France

Alors qu’en orge d’hiver et en colza, les chantiers touchent à leur fin dans la majorité des régions, en blé tendre, ils se…

Mélange variétal de semences de fermes chez Clément Thomine à Nécy dans l'Orne
Mélanges variétaux de blé : un levier efficace contre les maladies
Semer des mélanges permet de cumuler les caractéristiques intéressantes de différentes variétés. Principal avantage démontré…
Pascal et Louis Guérin, agriculteurs à Billy-lès-Chanceaux (21) :«Cette campagne, nous n'avons pas pu intervenir pour biner les colzas à cause de la météo. Mais le ...
Colza biologique : préparer la plante à faire face aux ravageurs et aux adventices
Le colza biologique est sous la forte pression des ravageurs à l’automne ainsi que des adventices, notamment en Bourgogne-…
Moissonneuse batteuse dans une parcelle de blé.
Moisson 2024 : versements accélérés de l'assurance récolte et des aides Pac

Pour soulager au plus vite les trésoreries des céréaliers, le Gouvernement avance de près de six mois le versement des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures