Tour de plaine
Mars confirme le faible impact de la vague de froid sur les cultures d'hiver en Europe
Deux rapports de l'observatoire des cultures européennes (Mars) ont été publiés le 22 février. L'un d'eux fait le point sur la situation en Algérie.
Deux rapports de l'observatoire des cultures européennes (Mars) ont été publiés le 22 février. L'un d'eux fait le point sur la situation en Algérie.
Un rapport de l'observatoire des cultures européennes (Monitoring Agricultural ResourceS-Mars, organisme de la Commission européenne) publié le 22 février, explique que la vague de froid qui a frappé l'Europe ces dernières semaines « n'a eu qu'un impact limité sur les cultures d'hiver », et notamment la France, confirmant les informations collectées ces derniers jours.
Quelques dégâts à attendre dans l’est de la France, l’ouest de l’Allemagne…
Si les faibles températures n'ont causé que peu de dégâts, c'est parce que, dans la majorité des cas, « la couverture neigeuse s'est avérée suffisante pour protéger les cultures », explique le rapport de Mars. Ce dernier précise que quelques secteurs souffriront de dégâts de gels dans « l’ouest de l’Allemagne, l’est de la France, la Hongrie, le sud-est de l’Europe et la Turquie, dans des zones où la couverture neigeuse s’est avérée insuffisante et où la tolérance au froid a été pénalisée par les températures plus clémentes que d’habitude avant l’arrivée du froid ».
La vague de froid n’a pas eu que des désavantages : elle a permis, dans certains cas, d’améliorer la structure des sols argileux et de limiter la pression des ravageurs et maladies, rappelle le rapport.
Rendements 2021 en Algérie attendus à seulement 1,48 t/ha en blé !
Un autre rapport sur la situation en Afrique du nord a été publié le même jour. Selon lui, « les perspectives de rendements des cultures d’hiver sont faibles en Algérie. En revanche, elles se développent dans des conditions à peu près correctes dans le reste de l’Afrique du Nord (Maroc, Tunisie, Libye, et Egypte) », indique Mars.
En Algérie, la mauvaise situation est liée à la chaleur et la sécheresse persistante dans le pays sur la période allant de septembre à février, explique Mars. Par conséquent, les rendements en blé (incluant blé tendre et blé dur) devraient tomber à 1,48 t/ha pour la récolte 2021, contre 1,67 t/ha en moyenne sur les cinq dernières années. En orge, le rapport de l’organisme européen table sur un chiffre de 1 t/ha, contre 1,12 t/ha en moyenne sur les cinq dernières années.
Au Maroc, les rendements sont attendus par Mars à 1,75 t/ha en 2021, contre 1,72 t/ha en moyenne sur les cinq dernières années, et à respectivement 1,09 t/ha et 1,10 t/ha en orge. En Tunisie, le rendement moyen de blé atteindrait 1,87 t/ha, contre 1,84 t/ha en moyenne sur les cinq dernières années, et respectivement 0,88 t/ha et 0,87 t/ha en orge. En Egypte, il s’annonce pour l’instant à 6,66 t/ha en blé (6,53 t/ha en moyenne sur les cinq dernières années) et à 4,04 t/ha en orge (3,83 t/ha en moyenne sur les cinq dernières années).