Champignon de Paris
« Malgré les difficultés rencontrées par la filière, le champignon de Paris a un avenir chez Bonduelle »
Informé des difficultés économiques et financières rencontrées par la coopérative France Champignon, le groupe Bonduelle dresse pour FLD un constat inquiétant de l’état de la filière européenne et évoque les solutions envisagées.
Informé des difficultés économiques et financières rencontrées par la coopérative France Champignon, le groupe Bonduelle dresse pour FLD un constat inquiétant de l’état de la filière européenne et évoque les solutions envisagées.
Dans son communiqué de presse sur ses résultats financiers du 5 novembre, le groupe Bonduelle avait aussi évoqué « les difficultés économiques et financières rencontrées par la coopérative agricole France Champignon dont ses producteurs sont membres » et de manière générale, la difficulté « de l’ensemble des acteurs de la filière française, et plus largement européenne, de culture et de transformation du champignon de Paris. » Sollicité par FLD, le groupe apporte des précisions, par la voix d’Anne-Sophie Fontaine, directrice RSE.
Pourquoi dites-vous que la filière européenne du champignon de Paris est en difficulté ?
Anne-Sophie Fontaine : Le marché européen ne va pas bien et cela depuis plusieurs années. La concurrence est exacerbée et nous subissons les baisses des volumes et des prix du marché. A titre d’exemple, la plus grande usine de champignon appertisé, qui se trouve aux Pays-Bas, est en vente pour la deuxième fois en moins de cinq ans. Il y a également des difficultés économiques en Espagne sur ce marché. Cela indique clairement le fait que tous les acteurs européens sont touchés par cette réalité économique et la France n’y échappe pas.
Pouvez-vous nous en dire plus sur les difficultés rencontrées par France Champignon ? Quelles solutions sont envisagées ?
Anne-Sophie Fontaine : Ces difficultés ont été matérialisées par le dépôt d’une déclaration de cessation de paiement et l’ouverture subséquente d’une procédure de redressement judiciaire. Dans le contexte européen difficile, les adhérents de la coopérative envisagent différents scénarios avec pour objectif le maintien de l’activité via une solution économique et humaine qui soit la meilleure possible. Nous ne pouvons en dire plus à date. Nous cherchons, avec d’autres adhérents, des solutions pour continuer l’activité de la filière. Il s’agit d’un redressement judiciaire. Avec l’assistance du mandataire judiciaire, des solutions seront recherchées, proposées et mises en œuvre. Concernant la recherche de solutions pour assurer la pérennité de la filière, cela passerait par la réorganisation de la filière et par la valorisation auprès des consommateurs de l’origine France.
Le champignon de Paris a-t-il un avenir chez Bonduelle ?
Anne-Sophie Fontaine : Oui, le champignon de Paris a un avenir chez Bonduelle. Notre rôle et notre volonté sont de trouver une solution pérenne pour sauver la filière française, dans laquelle, je le rappelle, nous avons déjà beaucoup investi.