Ventes de matériel – Le marché reste dynamique en France
Les ventes de matériels neufs ont progressé de 15 % au 1er semestre. Une croissance qui devrait ralentir en fin d’année, pour aboutir en 2020 à un léger retrait du marché, d’après les prévisions d’Axema.
Les ventes de matériels neufs ont progressé de 15 % au 1er semestre. Une croissance qui devrait ralentir en fin d’année, pour aboutir en 2020 à un léger retrait du marché, d’après les prévisions d’Axema.
Boosté par un premier semestre très dynamique (+ 15 %), le marché français des agroéquipements devrait progresser de 8 % sur l’ensemble de l’année 2019, selon les prévisions d’Axema, syndicat des fabricants et importateurs de matériels agricoles. Il atteindrait ainsi un chiffre d’affaires de 5,77 milliards d’euros, pas très loin des 6 milliards réalisés en 2013. Cette poursuite de la croissance amorcée en 2018 - expliquée principalement par un rattrapage des investissements, une bonne conjoncture et la hausse du contenu technologique des matériels – ne devrait toutefois pas durer. Axema prévoit en effet un ralentissement des ventes en fin d’année et une baisse du marché en 2020 ( - 5 %), sous l’effet des baisses des prix dans le secteur des grandes cultures et des incidents climatiques dans certaines régions d’élevage et viticoles.
La bonne santé actuelle du marché français fait d’ailleurs exception en Europe, où la plupart des pays ont déjà amorcé la baisse depuis le printemps. Cela se ressent d’ailleurs sur le niveau des exportations des industriels français, dont le chiffre d’affaires export a baissé de 8 % au second trimestre 2019.
Des incertitudes pour 2020
En termes de perspectives pour 2020, Axema se base sur son enquête de conjoncture annuelle réalisée auprès de ses adhérents pour montrer que la situation restera encore positive, malgré la baisse attendue. Plus de la moitié des sondés espèrent une stagnation du marché et près de 60 % estiment que les agriculteurs ont encore besoin d’investir. Ils se rassurent également avec le bon niveau de leur carnet de commandes. Ils sont toutefois inquiets de la situation économique de certaines exploitations, notamment dans les secteurs d’élevage, et de l’impact de la pression sociétale sur le monde agricole.
Le syndicat pointe également trois facteurs de mutation de l’agriculture qui aura un impact très fort sur l’orientation des investissements matériels : la baisse du nombre d’exploitations, les nouvelles pratiques culturales et la robotisation.