Tour d'horizon des incorporateurs d’additifs sur les ensileuses
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L’utilisation croissante des conservateurs de fourrages pousse les constructeurs d’ensileuse à intégrer des systèmes d’incorporation favorisant la précision de dosage.
Largement répandue pour l’ensilage d’herbe, l’incorporation de conservateurs au moment de la récolte tend à se développer pour l’ensilage de maïs, comme c’est déjà le cas dans d’autres pays européens. De plus en plus d’ETA équipent leurs ensileuses en conséquence, afin d’offrir une valeur ajoutée à leur service. Si les solutions adaptables (Pionner, Schaumann) sont proposées depuis un certain temps pour les machines déjà en service, la plupart des constructeurs d’ensileuses ont anticipé le mouvement en développant des systèmes d’incorporation intégrés d’usine. Les configurations les plus simples utilisent toutefois un système adaptable avec quelques améliorations spécifiques au constructeur (pilotage depuis le terminal, automatisation de la mise en route et de l’arrêt de l’injection). C’est ce que propose Fendt sur son modèle Katana 65 ou Krone sur l’ensemble de sa gamme en offre « économique ». John Deere et New Holland offrent la possibilité d’activer et de désactiver un dispositif adaptable depuis le terminal de la machine.
Une intégration dès la conception de l’ensileuse
Les solutions intégrées offrent plus de fonctionnalités. Elles équipent les FR de New Holland, la série 8000 de John Deere, les Jaguar 800 et 900 de Claas, les BigX de Krone et la Katana 85 de Fendt. Toutes se caractérisent par un réservoir de grand volume, le plus souvent intégré au design de la machine, raccordé à une pompe à débit variable qui alimente des buses placées dans la zone de la soufflerie ou à la base de la goulotte, pour un mélange efficace des additifs avec la récolte. L’utilisateur pilote le système depuis son terminal en cabine en déterminant le dosage en litres par heure. Selon les marques, il peut également définir le mode de mise en route de l’injection. Par exemple, chez John Deere, le chauffeur peut choisir l’activation, soit lorsque l’équipement est baissé, soit lorsqu’il y a une entrée de matière dans les rouleaux d’alimentation, ou lorsque ces deux conditions sont réunies. La seule intervention sur le système est de sélectionner les buses correspondant au débit paramétré.
Dosage en fonction du taux de matière sèche
Certaines marques proposant un capteur de rendement en option (Claas, John Deere et New Holland) donnent accès à un second mode de réglage du débit qui est alors défini en litres par tonne. Si l’ensileuse dispose d’un capteur d’humidité, le dosage peut alors tenir compte du taux de matière de sèche, autorisant un réglage en litres par tonne de matière sèche. Autre particularité des systèmes d’incorporation de Claas et John Deere, ils disposent d’un second système de dosage « bas volume » utilisant un petit réservoir avec son propre circuit, adapté notamment à l’inoculation d’additifs bactériologiques très concentrés. Les deux dispositifs fonctionnent indépendamment. Ils peuvent être utilisés seuls ou en même temps. Pour des inoculants concentrés plus efficaces dilués, il est possible de coupler les deux systèmes en mettant de l’eau dans le grand réservoir qui sera injecté en même temps que l’inoculant. En évitant la dilution du produit dans la grande cuve, cette alternative simplifie la récupération d’additif non consommé.