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Kramer KT357 : Un télescopique rustique et fonctionnel

Nous avons testé, au printemps dernier, le chargeur télescopique Kramer KT357. L’occasion pour nous de le mettre à l’épreuve au curage des stabulations, à la manipulation et au transport de balles.

Kramer ? Une nouvelle marque sur le marché français des chargeurs télescopiques agricoles ? Pas tant que ça ! Les connaisseurs retrouveront en grande partie l’univers des Claas Scorpion commercialisés de 2005 à 2017. En effet, pendant ces 13 années, les Scorpion n’étaient ni plus ni moins que des Kramer aux couleurs Claas. Depuis le début de l’année, Claas a cessé sa collaboration avec Kramer, pour travailler avec Liebherr, agrandissant du même coup son portefeuille d’engins de manutention en ajoutant les chargeuses articulées. Face à ce changement, Kramer a conclu un accord avec John Deere, pour que les concessionnaires du tractoriste en Europe distribuent les engins de manutention Kramer. Fort du partenariat de 13 ans avec Claas en agriculture et bénéficiant d’un réseau couvrant tout le territoire, Kramer arrive sur le marché français avec une gamme complète bien éprouvée. Gamme qui continue de s’enrichir puisque deux nouveaux modèles, KT407 et KT429, ont complété l’offre cet été.

On aime

Performances

Robustesse

Accessibilité

Terminal

 

On aime moins

Rusticité

Manque d’ergonomie

Visibilité à droite

En action – Efficacité prouvée

Au fumier, la prise en main est intuitive et rapide. Dès les premiers coups de fourche, on est séduit par la force d’arrachement et l’aisance déconcertante de la machine à effectuer les manœuvres, même à charge. En revanche, on se trouve trop rapidement bridé par la norme européenne EN 15 000, limitant les mouvements aggravants. En termes de confort, on prend vite goût aux différents automatismes de la fonction de levage et on apprécie la souplesse et la précision de la transmission (en mode escargot : 0-7 km/h) : la fonction secouage automatique est un plus, facile à activer, tout comme la remise à plat du godet. À la manipulation de balles, nous avons préféré le mode tortue (0-20 km/h). Les mouvements hydrauliques s’enchaînent en toute simplicité et à cadence soutenue.

Au transport, la réactivité de la transmission fait une nouvelle fois bonne impression. Le moteur est vigoureux, même à charge, avec le plateau fourrager. Son régime s’adapte en fonction de la transmission et de la gamme sélectionnée : la vitesse maximale atteint 30 km/h en lièvre et même 40 km/h en deux roues directrices. Sa réactivité n’est cependant pas toujours à l’honneur, empiétant quelque peu le confort en cabine, malgré une suspension de flèche active. Cette dernière peut être désactivée ou automatique au-delà de 7 km/h. Attention également au frein moteur, dont l’efficacité est limitée.

Trois modes de travail sont disponibles en fonction de l’activité effectuée. Le mode manuel permet une utilisation classique du mât et de son télescope, piloté via le joystick. Le mode gerbage simplifie quant à lui l’utilisation face à un obstacle, assurant automatiquement la verticalité de la trajectoire de l’accessoire, jouant sur la longueur du télescope. Enfin, le mode godet permet à la flèche de se rétracter seule, lorsqu’on l’abaisse. Sur le joystick, le bouton du bas sert à rappeler une inclinaison de godet préalablement enregistrée. C’est ce même bouton qui sert au secouage automatique du godet, en appuyant en même temps sur le bouton à l’arrière du pommeau.

 

Gamme

Marque du groupe Wacker Neuson (qui possède Weidemann notamment), Kramer propose une gamme de 13 chargeuses à quatre roues directrices, dont 4 à bras télescopique, ainsi que 11 chargeurs télescopiques. Dans la nomenclature, les deux premiers chiffres annoncent la charge maximale, tandis que le troisième indique la hauteur de levée. Motorisé par Kohler, le plus petit le KT 276 développe 75 ch. Abritant un bloc Deutz 3,6 l de 136 ch, les cinq modèles suivant (KT 306, 307, 356, 357 et 407) affichent un gabarit compact pour des tonnages allant de 3 à 4 t et une levée à 6 ou 7 m. Trois autres chargeurs (KT 447, 507 et 557) s’appuient sur un châssis plus long, tandis que les KT 429 et 559 optent pour un gabarit imposant adapté à la hauteur de levée. À noter que les KT 557 et 559 logent un bloc Deutz 4,1 l de 156 ch, quand les autres adoptent le bloc des châssis compacts.À la loupe – Une conception simple

 

A la loupe - Une conception simple

L’accès en cabine s’effectue par une porte à grande ouverture en deux parties, toutes deux vitrées. On regrette que la poignée de porte, à l’intérieur, ne soit pas d’une couleur autre que le noir et/ou plus proche du conducteur. On a tendance à la confondre avec la poignée de fenêtre.

Pas de chichi : simple et fonctionnel, l’environnement de la cabine est semblable quel que soit le chargeur télescopique de la marque, du KT306 au KT559. La colonne de direction est réglable en hauteur et en inclinaison avec une seule manette. Le pare-brise propose une bonne visbilité globale. Côté rangement, on apprécie le grand logement à l’arrière du siège, dans lequel soufflent des sorties de ventilation, pour maintenir au frais une bouteille par exemple.

Simple, coloré et complet, le terminal n’est en revanche pas tactile. Une molette et quelques touches de raccourcis assurent la navigation dans les différents menus. Les trois touches F1 (nombre d’heures machine, par jour, avant révision et consommation), F2 (sensibilité du joystick) et F3 (réglage du débit de la troisième fonction, débit en continu) mériteraient d’être un peu plus explicites. En option, ce terminal peut être couplé à une caméra de recul, la vue arrière s’affichant alors sur la moitié d’écran.

Sur le KT 357, Kramer propose une transmission hydrostatique de série. En option, l’engin bénéficie d’une transmission à variation continue Ecospeed permettant le passage de 0 à 40 km/h sans changer de gamme. En outre, l’option Smart Handling adapte en permanence le régime moteur pour travailler à un régime aussi bas que possible sans léser les performances. Certains modèles de plus grande capacité accèdent à une nouvelle transmission EcospeedPro, combinant une pompe hydrostatique grand angle à deux moteurs, un petit et un gros assemblés sur un même bloc, ce dernier se déconnectant en fonction de l’inclinaison du plateau. Il est ainsi possible de rouler à la vitesse maximale à 1 550 tr/min.

 

Entretien – Un accès relativement aisé

L’accès aux principaux organes d’entretien courant est aisé. Au total, 43 graisseurs, avec diverses périodicités, sont présents tout autour de la machine. Il devient centralisé depuis la tête d’attelage jusqu’à l’arrière en option. Le capot s’ouvre, se maintient en l’air et se ferme grâce à deux vérins, gages de longévité. La vidange moteur nécessite de démonter une petite tôle d’accès. Le filtre à air est le seul à être difficilement accessible, derrière le bloc moteur. Le ventilateur moteur est réversible manuellement depuis la cabine. Enfin, le filtre à air de cabine est atteint depuis le sol, à l’extérieur, à gauche de la cabine.

 

 Le regard de l’expert

:-) Le passage ajouré sous le mat permet à la matière de s’échapper librement et éviter les accumulations.

:-) En cabine, un grand coffre réfrigéré prend place derrière le siège.

:-) L’épais tapis de sol en caoutchouc s’ôte aisément pour être nettoyé.

:-/ Le remplissage de lave-glace et de liquide de frein est compliqué et plombe la finition de la cabine.

:-/ Les boutons de commande, à gauche du volant, répartis par codes couleurs sont clairs et intuitifs, mais ils manquent d’ergonomie.

:-( L’accoudoir et le joystick ne sont pas solidaires du siège

:-( La visibilité sur le rétroviseur de gauche est entravée par l’essuie-glace du pare-brise.

 

FICHE TECHNIQUE

Modèle : KT357

MOTEUR

Puissance nominale (Norme 97/68/EC) : 136 ch à 2 300 tr/min

Couple max. à 1 600 tr/min [N.m] 500

PTRA : 9 000 kg

Norme et système antipollution : Stage IV avec DOC + SCR

TRANSMISSION

Type : Boîte hydrostatique « ecospeed » à cylindrée axiale, réglage en continu

Nombre de gammes/vitesses : 3 gammes de vitesses (7, 15, 40 km/h)

CIRCUIT HYDRAULIQUE

Type, débit et pression : Load-Sensing, 140 l/min à 260 bars

CAPACITÉS DE FLÈCHE

Hauteur de levage (point de pivot) : 7 000 mm

Capacité maxi : 3 500 kg

Portée avant maxi : 3 760 mm

Charge à la portée maxi : 1 200 kg

DIMENSIONS

Capacité du réservoir à carburant/AdBlue : 100/9,5 l

Hauteur hors tout : 2 310 mm

Garde au sol : 415 mm

Empattement centre : 2 850 mm

Poids à vide : 6 170 à 7 500 kg selon les options

Rayon de braquage extérieur aux roues : 3 840 mm

Monte pneumatique du modèle essayé : Michelin 460/70 R24 159A8 XMCL

BUDGET

Prix catalogue sans les options : 72 433,15 € HT

Prix catalogue avec les options : 83 897 € HT

Pays de fabrication : Allemagne

Rédaction Réussir

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