Le World Fira 2023 confirme le dynamisme de la robotique agricole
Le salon de la robotique agricole, qui a eu lieu du 7 au 9 février près de Toulouse, prend une nouvelle envergure pour sa 7e édition. Après une journée de colloque scientifique, les nombreux visiteurs ont profité des deux journées de démonstration, où l’on découvre une étonnante diversité de prototypes ou de robots déjà commercialisés.
Le salon de la robotique agricole, qui a eu lieu du 7 au 9 février près de Toulouse, prend une nouvelle envergure pour sa 7e édition. Après une journée de colloque scientifique, les nombreux visiteurs ont profité des deux journées de démonstration, où l’on découvre une étonnante diversité de prototypes ou de robots déjà commercialisés.
Avec son nouveau format sur trois journées, le salon World Fira s’affirme comme le rendez-vous incontournable de la robotique agricole. Cela passe aussi par une nouvelle implantation à l’Agrobiopole d’Auzeville-Tolosane près de Toulouse. Les scientifiques et spécialistes internationaux se sont réunis le premier jour autour de conférences organisées par l’association Robagri et l’Inrae. Les deux journées suivantes ont mis l’accent sur les démonstrations, avec plus d’une vingtaine d’automates en action.
Dans une grande majorité, les appareils présentés sont issus de startups spécialisées dans la robotique agricole. Les grands industriels du machinisme, pourtant très actifs dans le développement de machines autonomes, sont malheureusement aux abonnés absents. Les gros robots et les tracteurs autonomes aperçus au Sima n’ont pas fait le déplacement au Fira… Mais comme le rappelaient deux membres de startup lors d’une table ronde, les coopérations stratégiques entre les grands constructeurs et ces startups se multiplient. Les industriels apportent notamment des moyens à ces jeunes entreprises innovantes au travers de prises de participation, mais aussi en tant que fournisseur d’outils à installer sur les robots.
Le geofencing en attendant la normalisation
Avec les démonstrations, le World Fira renforce son action de démocratisation de la robotique auprès des agriculteurs, qui bien que de plus en plus nombreux à se passionner pour ce secteur innovant et prometteur, voit encore majoritairement les robots comme une solution futuriste et abstraite. Les applications sont pourtant déjà bien concrètes et plusieurs startups ont déjà vendu des appareils qui font leurs preuves sur le terrain. Certaines d’entre elles avancent aussi sur la question épineuse de la sécurité des robots. En attendant l’issue du processus de normalisation pour lequel travaille activement Robagri, les fournisseurs de robots se mettent en règle avec la législation actuelle en cartographiant avec précision les zones d’intervention de l’automate et en définissant des barrières virtuelles (geofencing) au-delà desquels le robot ne peut pas fonctionner sans surveillance humaine. Et surtout, la robotisation se positionne comme l’un des leviers dont dispose le monde agricole pour répondre aux défis des années à venir : manque de main-d’œuvre, réduction des intrants chimiques, réduction des pertes, limitation des émissions de CO2...