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Etablissement portuaire
L’objectif d’Haropa Port est de « proposer des services unifiés à l’échelle de l’axe Seine »

Les ports du Havre, Rouen et Paris, réunis sous la bannière Haropa depuis 2012, constituent depuis le 1er juin le Grand port fluvio-maritime de l’axe Seine, baptisé Haropa Port.

Haropa Port a adopté une « nouvelle marque » pour incarner son nouveau départ : « Trois territoires, un fleuve, un port ».
© Haropa Port

La création du Grand port fluvio-maritime de l’axe Seine est une « nouvelle étape décisive dans le processus de rapprochement débuté en 2012 », explique le porte-parole d’Haropa Port. Le regroupement des ports du Havre, de Rouen et de Paris permet de constituer un port de dimension européenne et mondiale, avec « plus de visibilité, donc plus d’attractivité ». L’objectif est de « bâtir un écosystème industriel décarboné autour des ports, le long de la Seine », avec comme enjeu clé « la montée en puissance de l’utilisation des modes massifiés fluviaux et ferroviaires et donc le report modal ». Fort de sa situation unique avec la Seine comme bassin de consommation, de ses projets d’investissements, d’aménagements et réaménagements d’infrastructures portuaires de nouvelle génération, Haropa Port « propose des services unifiés à l’échelle de l’axe Seine, permettant d’accélérer les transitions écologiques, énergétique et numérique des territoires ». Dans ce cadre, Haropa Port a adopté une « nouvelle marque » pour incarner son nouveau départ : « Trois territoires, un fleuve, un port ».

D’importants investissements prévus

« L’Etat a doté ce nouvel établissement portuaire d’une trajectoire financière massive de 1,45 Md€ sur la période 2021-2027 afin de financer les nombreux et ambitieux projets d’aménagements et de réaménagements d’infrastructures portuaires », selon un communiqué de presse en date du 1er juin. S’il n’y a pas vraiment d’investissements fléchés Céréales, d’importants travaux ont déjà été exécutés ces dernières années, avec l’approfondissement de la Seine, la mise à niveau des terminaux de Sénalia et Soufflet. « Toutefois, beaucoup de projets autour de l’acheminement en général (modernisation des accès et des quais davantage multimodaux) vont profiter à la filière. On notera, en particulier, le projet de comblement de l’ancienne Darse des Docks qui va permettre de donner de l’espace pour des activités liées à l’agro-industrie », précise le porte-parole d’Haropa Port.

Stéphane Raison, directeur général et président du directoire provisoire d’Haropa Port, a indiqué, à l’occasion de la mise en place du Grand port fluvio-maritime de l’axe Seine, vouloir « accélérer le report multimodal dans chacun de nos ports » avec entre autres « la montée en puissance des plateformes multimodales et la mise en service de nouvelles voies de fret ferroviaire ».

De fait, Haropa Port ambitionne de développer le transport combiné fluvial et ferroviaire au départ ou à destination de ses ports, « en renforçant la compétitivité de ses dessertes actuelles et en créant de nouveaux services en France et Europe », selon la plaquette de présentation du nouvel ensemble portuaire.

Fort d’un partenariat renforcé avec SNCF Réseau, la ligne ferroviaire Serqueux-Gisors a, par ailleurs, été remise en service courant mars, à la suite de travaux de modernisation et d’électrification. « L’objectif est de créer un itinéraire fret alternatif performant et désaturer la ligne historique Paris/Mantes-la-Jolie/Rouen/Le Havre », précise le document. Ce tronçon, en offrant « jusqu’à douze allers-retours par jour » aux opérateurs ferroviaires, va permettre aux ports de l’axe Seine de « développer le transport massifié et le report modal entre la Normandie et le Bassin parisien ».

Un développement de la digitalisation

Stéphane Raison veut faire de d’Haropa Port « le Smart Port de référence de demain en cultivant et encourageant l’innovation, la digitalisation de nos activités, les connexions entre nos clients et partenaires ».

Il s’agit, entre autres, de mettre en place des « solutions numériques pour perfectionner la qualité de services » ainsi qu’un « nouveau modèle de données du transport maritime développé par l'Organisation maritime internationale pour accompagner le guichet unique », énumère le porte-parole d’Haropa Port.

Ces dispositifs viennent compléter le Port community system, développé par l’entreprise havraise Soget. « Cette plateforme collaborative permet de digitaliser et d’automatiser l’ensemble des flux documentaires, commerciaux et logistiques », dans le but d’autoriser « une meilleure connectivité des acteurs ». Cet outil participe à « l’attractivité de l’axe Seine avec un passage performant et sécurisé des marchandises », d’après la plaquette de présentation d’Haropa Port.

Haropa Port, le cinquième ensemble portuaire nord-européen

Haropa Port est connecté à tous les continents grâce à une offre maritime internationale de premier plan (près de 650 ports touchés), indique le Grand port fluvio-maritime de l’axe Seine. Il dessert un vaste hinterland dont le cœur se situe sur la vallée de la Seine et la région parisienne qui forment le plus grand bassin de consommation français. Du Havre jusqu’à Rouen, l’ensemble portuaire affiche 2,5 millions de mètres carrés d’entrepôts logistiques en service. « Haropa Port constitue aujourd’hui en France un système de transport et de logistique en mesure de proposer une offre de service globale de bout en bout. Il génère un trafic maritime et fluvial annuel de plus de 130 Mt et ses activités représentent environ 160 000 emplois », souligne l’établissement.
 

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