Soja - Un nouvel outil de trituration dans les Ardennes en 2024
La capacité de trituration annuelle de graine de soja du futur atelier, qui sera basé à Rethel, est attendue à 25 000 t.
La capacité de trituration annuelle de graine de soja du futur atelier, qui sera basé à Rethel, est attendue à 25 000 t.
Un nouvel atelier de trituration de graine de soja verra le jour lors du printemps 2024 sur le site industriel de Rethel dans les Ardennes, ont annoncé dans un communiqué commun les sociétés spécialisées dans la nutrition animale Sanders (filiale du groupe Avril) et Nealia (filiale du groupe Vivescia) le 27 avril. Les deux entités sont actionnaires d'Aliane, qui gérera l'outil. Un emploi ad hoc sera créé.
Le montant de l'investissement se chiffre à 7 millions d'euros (M€). FranceAgriMer y participe à hauteur de 1,05 M€, au travers du volet agricole du plan de relance (plan de structuration des filières protéines végétales), tout comme la région Grand-Est et le Fonds européen pour le développement rural, pour 742 000 €.
La moitié des volumes traités sera bio
Les travaux débuteront fin 2023. L'usine sera dotée d'une capacité de trituration annuelle de 25 000 t, et traitera des graines de soja produites localement, 100% non OGM. « Nous pourrons nous approvisionner ponctuellement plus loin si besoin », a précisé dans le communiqué Armand Barré, directeur général de Nealia. La moitié des volumes émanera de l'agriculture biologique.
L'objectif du projet est d'améliorer l’autonomie protéique des filières d’élevages, « en disposant de tourteaux de soja non OGM issus d’une filière locale à traçabilité contrôlée, et donc non-déforestant. Il répond également à l’enjeu prioritaire de réduire l’importation de tourteaux de soja biologiques provenant de pays hors Europe », détaille le communiqué.
Autre finalité: développer la production de soja au niveau du secteur, afin d'apporter une solution de diversification dans les rotations culturales. « Les travaux du projet Arpeege (Autonomie protéique des élevages) ont mis en évidence un potentiel de production de soja sur le territoire Grand-Est. La cartographie indique que certaines zones sont propices à la culture tant par la nature des sols que par le niveau de pluviométrie requis », précise le communiqué.
La production de graine de soja incombera aux coopératives Vivescia et EMC2. « Les semences assurent un développement durable de la culture du soja dans la région du Grand-Est et les régions voisines », expliquent Nealia et Sanders. Vivescia se chargera de l'approvisionnement de l'atelier.
Le processus industriel comprendra une étape de dépelliculage du grain, destinée à rehausser la concentration protéique de la matière première. La graine décortiquée sera ensuite chauffée durant quatre heures environ dans un cuiseur, afin d'en extraire l'huile par pression mécanique.