En soja, le repli des prix à Chicago est liée à la pression de la récolte états-unienne, ainsi qu'à la bonne dynamique des semis en Amérique latine, spécialement au Brésil. Cette semaine devrait être marquée par de faibles précipitations au pays de l'Oncle Sam, permettant aux agriculteurs locaux d'avancer dans leurs travaux de récoltes. Au Brésil et en Argentine, des pluies sont attendues, permettant de reconstituer les réserves hydriques du sol, favorables aux cultures. Cela devrait toutefois y ralentir les travaux d'emblavement, mais ces derniers sont déjà bien avancés, surtout au Brésil. En Chine, la résurgence de l'épidémie de Covid-19 fait fléchir la croissance, et inquiète les opérateurs quant à l'état de la demande future du pays. Et les opérateurs attendent de nouvelles ventes vers la Chine d'origine états-unienne, sachant que la concurrence brésilienne pourrait survenir dès janvier 2022, laissant peu de marge aux marchandises états-uniennes de se placer en Chine seules.
Les douanes chinoises rapportent des importations nationales de soja en octobre 2021 au plus bas depuis mars 2020, à 5,11 Mt, contre 8,69 Mt l'an dernier à pareille époque, compte tenu de faibles marges locales de trituration, et de l'ouragan Ida qui a retardé les chargements au départ des Etats-Unis.
Hausse estimée de la sole de soja états-unien en 2022/2023
Le rapport de l'USDA du 9 novembre sera à suivre avec attention. Un autre rapport de la même institution, publié le 5 novembre, prévoit une hausse de la sole de soja états-unienne lors de la campagne 2022/2023, compte tenu de la hausse du prix de l'azote et de cours de la graine oléagineuse jugés rémunérateurs. Dans le détail, les farmers états-uniens sèmeraient 87,5 millions d'acres (Ma) de soja, contre 87,2 Ma en 2021/2022. Un rapport annuel établissant des projections offre/demande de grains sur les dix prochaines années est prévu en février 2022.
Les cours de l'huile de palme à Kuala Lumpur ont cédé du terrain également, conséquence d'une régression des exportations malaisiennes. Selon l'analyste CGS-CIMB Research, les exportations du pays devraient régresser de 13 % entre septembre et octobre 2021. Les stocks devraient, de leur côté, grimper de 3,5 % sur la période, à 1,81 Mt. Ces informations seront à comparer avec les données du Malaysian Palm Oil Board le 10 novembre prochain.
Le net rebond des cours du pétrole sur les marchés à terme anglo-saxons s'explique par le fait que le marché ne croit guère en l'efficacité de la stratégie états-unienne de puiser dans ses réserves pour faire baisser les cours mondiaux.
En tournesol, les cotations sur le marché physique français sont reconduites.