Pomme de terre : la production française poursuit son développement
La production française de pommes de terre poursuit son développement pour répondre à la demande industrielle. Les surfaces sont en augmentation et les rendements s’annoncent dans la moyenne décennale.
Les bonnes nouvelles en agriculture n’étant pas légion cette année, la filière pomme de terre n’a pas boudé son plaisir lors du salon Potato Europe qui s’est tenu à Villers-Saint-Christophe les 11 et 12 septembre.
18 000 visiteurs au salon de la filière pomme de terre Potato Europe
La manifestation a accueilli près de 18 000 visiteurs et 80 nationalités différentes. L’occasion de revenir sur la campagne en cours et les perspectives de développement de la filière pomme de terre portée par l’appétit toujours plus grand des industriels de la transformation.
Une hausse des surfaces françaises de pommes de terre de 7 %
Avec un rendement annoncé à 45,5 tonnes par hectare par l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT), la production française va afficher des résultats dans la moyenne décennale en 2024.
Malgré un démarrage de la campagne difficile, avec des conditions climatiques pluvieuses au printemps et un approvisionnement en plant compliqué, les surfaces ont augmenté de 7,3 % en France pour s’établir à 170 000 en 2024, contre 159 000 en 2023.
La hausse est particulièrement marquée dans les Hauts-de-France, qui concentrent les deux tiers de la production française. « Alors que le contexte n’était pas forcément favorable, cette dynamique de croissance montre la capacité de la filière à répondre aux besoins des industriels », se félicite Bertrand Achte, vice-président de l’UNPT et président du Gappi (groupement des producteurs livrant à McCain). Dans les trois à cinq ans à venir, la filière affiche une ambition de 30 000 ha supplémentaires de pommes de terre en France.
Des prix rémunérateurs en pommes de terre
Les prix de la pomme de terre restent pour l’heure soutenus, avec notamment des contrats qui ont vu leur prix augmenter de 50 % en deux ans. De quoi attirer de nouveaux venus dans cette production. « La hausse des surfaces est surtout portée par des nouveaux producteurs », confirme Bertrand Achte.
Pour autant, le responsable professionnel en appelle au maintien de l’organisation de la filière pomme de terre, notamment sur le plan logistique pour permettre à ces nouveaux producteurs de disposer des conditions techniques et de stockage à même de sécuriser l’approvisionnement des transformateurs.