Aller au contenu principal

Nutrition animale : comment palier la baisse des volumes d'aliments fabriqués en France

Les trois syndicats de la nutrition animale, Afca-Cial, La Coopération agricole Nutrition animale et le Snia, viennent de livrer leur plan sectoriel en cinq axes pour contribuer à la reconquête de la souveraineté de l’élevage français.

Les volumes ont pourtant perdu 14% en 20 ans, impactant d’autant les marchés d’approvisionnement, notamment ceux des céréales, oléagineux et coproduits.
© Yanne Boloh

Avec 19,1 millions de tonnes produites en 2023, la nutrition animale française consomme autant de matières premières agricoles, céréales et coproduits en tête. Les volumes ont pourtant perdu 14 % en vingt ans, impactant d’autant les marchés d’approvisionnement

Lire aussi : "Nutrition animale : des leviers pour réduire les émissions de méthane"

Reconquérir au moins partiellement les marchés de produits animaux alimentés par les importations bénéficiera donc mathématiquement aux marchés des matières premières. Quelque 73 % des matières premières utilisées par les 500 usines fabriquant des aliments pour animaux en France sont d’origine française. « Il s’agit d’une voie de valorisation régulière et solvable des produits de l’agriculture et de l’agroalimentaire français », insistent ses trois syndicats professionnels, Afca-Cial, La Coopération agricole Nutrition animale et le Snia.  

Lire aussi : Nutrition animale : évaluer les impacts environnementaux

Vers une alimentation animale de précision

A la demande du gouvernement, qui confirme sa place stratégique dans la souveraineté de l’élevage français, le secteur vient de livrer son plan sectoriel en cinq points. Ils devraient être intégrés par les filières animales dans leurs propres plans.

L'innovation pour gagner en efficience 

L’innovation porte le premier de ces axes intitulé « gagner en efficience par la nutrition de précision ». L’objectif est à la croisée de l’efficience économique et environnementale puisqu’il s’agit d’optimiser à la fois les ressources et la performance zootechnique d’élevages, dont les besoins évoluent aussi avec leur génétique. « Cela implique d’ajuster les apports nutritionnels en temps réels, de s’adapter à des matières premières variables et de développer une alimentation adaptée à chaque élevage » déclinent les syndicats. 

La nutrition animale face à l'usage émergent pour l'énergie

En second point arrive la compétitivité des filières d’élevage qui passe selon eux, par un accès à une large palette de matières premières. Le secteur réclame par exemple une bonne hiérarchie dans les usages, la nutrition animale arrivant après la nutrition humaine mais avant l’énergie. 

Soutenir l'export en nutrition animale

Historiquement exportateur de savoir-faire, les volumes vendus venant alimenter la recherche conduite en France, la nutrition animale demande aussi un soutien à l’export. 

Décarboner la nutrition animale

La décarbonation et la réduction des impacts environnementaux s’inscrit ensuite dans la logique des deux premiers points. 

Prendre en compte le bien-être animal

Viennent ensuite la santé et le bien-être animal (dont l’accès au marché de solutions nutritionnelles dans ce sens) et l’accompagnement des filières pour répondre à toute la diversité des demandes des consommateurs, des aliments du quotidien aux segments prémium.

Les plus lus

Illustration de Donald Trump et Xi Jinping s’affrontant dans un bras de fer, symbolisant la rivalité commerciale entre les États-Unis et la Chine.
Taxes douanières : Donald Trump est-il en train de pousser les acheteurs chinois vers l’orge française ?

Lors du colloque du 3 avril sur les orges brassicoles à Orléans, Alexis Garnot, trader chez Soufflet Négoce, a alerté sur les…

Silo d'Agrial à Blainville sur Orne proche canal
Fret fluvial – La mise en service du canal Seine-Nord Europe décalée à 2032

Lors de la conférence des parties prenantes de l’Alliance Seine-Escaut le 31 mars 2025, le ministre chargé des Transports et…

Damien Cariou fondateur et CEO de Syndev téléphone à la main dans un champ
Agriculture régénérative : Comment gérer la donnée au sein d'une filière ?

Les filières engagées dans l’agriculture régénérative et/ou bas carbone font face à des besoins croissants dans la gestion des…

Illustration d’un port de commerce avec des grues, un navire cargo et un tas de blé symbolisant les exportations céréalières françaises vers l’étranger
Taxes douanières de Donald Trump : FranceAgriMer confirme le manque de visibilité sur le prix des céréales

FranceAgriMer a présenté le 16 avril la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français pour le mois…

Alexis Garnot fait une intervention pour présenter la tendance marché 2025 des orges brassicoles lors du colloque Arvalis des orges brassicoles du 3 avril à Orléans.
« La prime brassicole de 50 €/t est actuellement peut-être un peu chère dans le contexte de marché présent », alerte Alexis Garnot

Dans le cadre du colloque sur les orges brassicoles, organisé par Arvalis le 3 avril à Orléans, Alexis Garnot, trader chez…

<em class="placeholder">granulé d&#039;engrais blancs</em>
Marché des engrais : repli des cours de l’urée puis de l’ammonitrate

Dans un marché de fin de campagne, les cours de l’azote se sont détendus en mars après la flambée de ces quatre derniers mois…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne