Aller au contenu principal

L’écart des marges brutes se creuse en poulet lourd

L’enquête avicole de 2019 montre une hausse de la marge brute en poulet lourd sexé, malgré l’augmentation des charges variables, en particulier de chauffage et de litière, nécessaires à la maîtrise des pododermatites.

Pour chercher de la marge et obtenir la prime qualité sur les coussinets plantaires, les éleveurs de poulet lourd augmentent leurs dépenses de gaz et de litière. © A. Puybasset
Pour chercher de la marge et obtenir la prime qualité sur les coussinets plantaires, les éleveurs de poulet lourd augmentent leurs dépenses de gaz et de litière.
© A. Puybasset

Alors que l’écart de marge brute annuelle entre le poulet lourd sexé et le non sexé avait tendance à s’amenuiser ces dernières années, le poulet sexé a repris de l’avance en 2019, tandis que le tout-venant régresse. Selon la dernière enquête avicole volaille de chair réalisée par les chambres d’agriculture du Grand Ouest, la marge brute des quelque 425 lots en poulet sexé a atteint en moyenne 41,27 euros/m2/an, soit 2,70 euros de plus qu’en 2018. La marge poussin aliment dépasse 11,60 euros/m2 par lot de 47,8 jours, soit + 0,8 euro/m2/lot en un an. Elle s’explique par une amélioration de l’ensemble des critères techniques (IC, GMQ, taux de pertes). En parallèle, les charges variables continuent elles aussi de progresser, notamment celles de gaz et de litière, sans toutefois pénaliser la marge brute. Ces investissements sont nécessaires pour améliorer la qualité des coussinets plantaires et obtenir les primes qualité, mises en place par les abattoirs.

Investir pour chercher de la marge

Pour la première année, le taux de pododermatites a été renseigné pour chacun des enlèvements. « La majorité des lots a des taux assez faibles de pododermatites, ce qui peut expliquer le bon niveau de marge poussin aliment (valeur médiane de 16 % lors du premier enlèvement et de 7 % lors du second), analyse Élodie Dezat, conseillère avicole de la chambre d’agriculture de Bretagne. L’effet saison est aussi marqué avec des taux de pododermatites supérieurs à 20 % pour l’enlèvement final entre les mois de novembre à mai. »

Cette amélioration des marges masque en réalité une forte disparité entre élevages. En poulet lourd, l’écart de marge brute annuelle entre les 25 % des moins bons et les 25 % des meilleurs lots s’est amplifié passant de 25 euros/m2 en 2018 à 35 euros en 2019 (soit 17,50 euros de marge pour le quartile inférieur contre 53,30 euros pour le quartile supérieur). Alors que les rotations ont été bonnes en 2019, 2020 s’annonce en revanche bien différente. « En poulet, le segment du lourd sexé a été le plus impacté par la fermeture de la restauration hors domicile durant le confinement et la durée des vides a fortement augmenté sur le premier semestre. » La conseillère avicole a évalué l’impact d’une augmentation de la durée du vide sur la marge brute annuelle à plus de 2 euros/m2, rien qu’en passant de 16 à 20 jours de vide.

Corrélation entre le taux de pododermatites et la marge poussin aliment en poulet lourd

La MPA et le taux de pododermatites évoluent globalement en sens inverse. À noter qu’une majorité de lots ont un faible niveau de pododermatites.

Source : Enquête avicole

Un effet saison sur le taux de pododermatites 

source : Enquête avicole

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Pauline Van Maele et Aurélien Lerat : « La viabilité de notre projet d&#039;installation à deux reposait sur le maintien de l’élevage sur l’exploitation avec deux ...</em>
« Le poulet a rendu viable notre projet d’installation »

Dans l’Aisne, Pauline et son frère Aurélien Lerat ont repris l’exploitation familiale de grandes cultures en réinvestissant…

<em class="placeholder">Accessible par un unique chemin, l’entrée du site d’élevage de Nicolas Verdier est délimitée par une clôture grillagée avec un portail électrique et un grand sas ...</em>
Une biosécurité renforcée pour un site de deux poulaillers de chair neufs

Nicolas Verdier s'est installé à Mansigné dans la Sarthe avec un site de deux poulaillers neufs de 1 800 m2 équipé d'un…

<em class="placeholder">GŽraldine Mazerolle et ses poulets Label rouge de 15 jours</em>
« Nous avons renforcé l'exploitation bovine et de poules pondeuses avec deux bâtiments label »

Pour générer un revenu complémentaire et vivre à deux sur l’exploitation dans l'Allier, Géraldine et Julien Mazerolle se sont…

<em class="placeholder">Nicolas Verdier lors de la porte ouverte : « Mon site de deux bâtiments de 1 800 m2 répond à mes attentes en termes de revenu et de temps de travail.»</em>
« Je vis bien avec mon site de volailles de chair neuf de 3 600 m2 »

Nicolas Verdier s’est installé seul avec deux poulaillers de chair neufs. Grâce à des performances technico-économiques…

<em class="placeholder">Bruno Mousset travaille depuis vingt-cinq ans dans le groupe LDC et pilote le pôle Amont depuis 2020. Auparavant, il a dirigé la société Lœuf (2011-2019), a été ...</em>
« Il nous faut des éleveurs de volailles pour nos sites LDC »

La consommation de volaille a le vent en poupe et particulièrement le poulet. Pour rester dans l’assiette des consommateurs…

<em class="placeholder">Maxime et Thomas Decherf: « Nous considérons le photovoltaïque comme un atelier à part entière sur l&#039;exploitation.&quot;</em>
« Le photovoltaïque donne de la valeur ajoutée à notre exploitation avicole »

L’EARL de Lisquilly, dans les Côtes d’Armor, a équipé ses trois poulaillers de 522 kWc de toiture photovoltaïque pour apporter…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)