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Laurent Grandin, président d'Interfel : « Consolider les relations interprofessionnelles dans la filière fruits et légumes »

Laurent Grandin, réélu à la présidence d'Interfel fin septembre 2021, esquisse le programme d'actions de l'interprofession des fruits et légumes pour les années à venir.

© Interfel

Votre réélection à l’unanimité est une reconnaissance de votre engagement. Quel est le bilan de votre premier mandat ?

« Cette reconnaissance est aussi celle de l’engagement de toute une équipe autour de moi. J’avais rédigé un programme complet en donnant une vision pour affirmer nos démarches en faveur de la transition écologique en mettant en œuvre toutes les alternatives proposées et notamment la HVE et la bio. Nous sommes déjà à 2000 exploitations fruitières et maraîchères labellisées HVE 3 et nous atteindrons les 50 % dans les cinq ans à venir de notre plan de filière. L’interprofession s’est également élargie en passant de huit à quinze familles professionnelles pour plus de représentativité de notre filière.

De la même manière, le développement très significatif de Comités régionaux, déjà cinq sur treize régions et deux autres à venir, apporte plus de présence sur le terrain et une meilleure visibilité auprès des élus. Il a également été créé un comité des interprofessions au niveau de Freshfel pour agir sur des enjeux au niveau européen. Enfin, nous avons fait aussi face à des situations non programmables, la crise Covid a été un moment de forte mobilisation et les fruits et légumes ont toujours été présents et disponibles dans les rayons malgré les nombreuses difficultés en production et de distribution au pire moment de la crise. »

Quelles sont vos ambitions pour Interfel lors de votre nouvelle mandature ?

« Ce mandat est celui de la stabilisation des actions engagées. C’est d’abord consolider les relations interprofessionnelles dans une filière qui compte de nombreux membres en veillant à ne pas interférer avec les actions dans les domaines réservés de chaque famille. Ce qui impose une vision transversale pour respecter chacune d’elles et maintenir la cohérence de l’ensemble. Il sera aussi celui du changement avec le départ notable de Louis Orenga de la direction générale d’Interfel/CTIFL.

Il se doit aussi d’être celui de la clarification des attentes et des engagements de la part des pouvoirs publics et surtout de leur mobilisation envers notre filière pour développer notre autonomie alimentaire. Elle est de 50 % pour les fruits et légumes, et la compétitivité de nos productions sur un marché largement ouvert est souvent mise en difficulté par une surréglementation. Celle sur les emballages et les stickers, imposée par amendement et sans concertation préalable avec notre filière, en est l’illustration. »

Que peut en attendre l’amont de la filière, notamment les producteurs de fruits et légumes ?

« Les producteurs de fruits et légumes sont prêts, et pour un grand nombre déjà engagés dans les démarches agroenvironnementales que les pouvoirs publics souhaitaient voir rapidement avancer. Nous investissons, mais nous avons aussi besoin de moyens financiers, pour que la recherche et l’expérimentation accompagnent cette transition. Faire face aux changements climatiques qui vont imposer des adaptations et modifications culturales, comme le renouvellement variétal du verger, voire la transition vers de nouvelles espèces, nécessitent aussi le financement d’expérimentation afin de ne pas faire supporter les risques économiques aux seuls producteurs et à leurs entreprises. Les récentes discussions du Varenne de l’eau devraient permettre d’accéder à ces moyens. Dans ce débat, les organisations de producteurs sont plus que jamais nécessaires afin de pouvoir établir un plan d’ensemble et résoudre le décalage entre les intentions et les actes dont font preuve les pouvoirs publics. »

Rédaction Réussir

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