Séchage du grain - Une valorisation saisonnière de la chaleur du méthaniseur
La valorisation de la chaleur de la méthanisation pour le séchage des cultures génère une économie importante de gaz pour le séchage, même si la période de séchage du grain est courte. Le retour sur investissement est rapide.
La valorisation de la chaleur de la méthanisation pour le séchage des cultures génère une économie importante de gaz pour le séchage, même si la période de séchage du grain est courte. Le retour sur investissement est rapide.
« Le séchage du grain n’exploite la chaleur des méthaniseurs que quelques semaines par an, constate David Urvoy de FAO. Autour d’un mois à l’automne et éventuellement deux à trois semaines l’été. » Le séchage ne peut donc être qu’une valorisation de la chaleur parmi d’autres. « C’est pour cette raison que les montages de cellules sécheuses en combinaison avec une installation de méthanisation sont toutes uniques, confie Samuel Simonin, d’Agriconsult. C’est du cas par cas. »
La combinaison des deux systèmes reste peu courante, non pas pour une question de coût, mais par méconnaissance. « Pourtant, les températures du circuit en provenance des installations de biogaz sont tout à fait cohérentes avec nos cellules sécheuses fonctionnant à basse température, explique Samuel Simonin. Et le fait de ne pas consommer de gaz permet un retour sur investissement très rapide. » En fonction de la taille de la cogénération, les constructeurs sont à même de dimensionner l’installation de séchage de grains. « Lorsque les besoins de séchage sont supérieurs à la thermie disponible, cette dernière sert alors à réchauffer l’air, dont la montée en température sera complétée par la chaudière au gaz, poursuit David Urvoy. Quoi qu’il en soit, ce sont des économies de gaz à la clé. »
Les constructeurs mettent en garde toutefois contre les installations de séchage faites maison, sur la base d’une dalle jouxtée de parois et parsemée de rigoles avec des grilles par où l’on fait circuler l’air chaud, pour sécher différentes récoltes (céréales, fourrages, bois plaquette, etc.). « Ces solutions polyvalentes ne sont pas toujours les plus performantes, avertit Samuel Simonin. L’air chaud passe là où c’est le plus facile. S’il n’y a pas de brassage, de mélange, le séchage ne sera pas homogène. »