Reprendre la main sur ses ensilages de maïs
Alors que réussir son ensilage du maïs est crucial pour de nombreux éleveurs laitiers, des plannings établis trop longtemps à l’avance, des débits élevés ainsi que le matériel disponible ne facilitent pas la maîtrise du chantier. Une bonne organisation, le recours à quelques tests simples et d’outils d’aide à la décision ainsi qu’un contrôle rigoureux le jour du chantier permettent de reprendre la main.
Alors que réussir son ensilage du maïs est crucial pour de nombreux éleveurs laitiers, des plannings établis trop longtemps à l’avance, des débits élevés ainsi que le matériel disponible ne facilitent pas la maîtrise du chantier. Une bonne organisation, le recours à quelques tests simples et d’outils d’aide à la décision ainsi qu’un contrôle rigoureux le jour du chantier permettent de reprendre la main.
Reprendre la main sur ses ensilages de maïs
Alors que réussir son ensilage du maïs est crucial pour de nombreux éleveurs laitiers, des plannings établis trop longtemps à l’avance, des débits élevés ainsi que le matériel disponible ne facilitent pas la maîtrise du chantier. Une bonne organisation, le recours à quelques tests simples et d’outils d’aide à la décision ainsi qu’un contrôle rigoureux le jour du chantier permettent de reprendre la main.
1 – Répéter les analyses et observations pour fixer la date de récolte
« L’idéal est de fixer la date de récolte au plus tôt deux à trois semaines avant le chantier. Ce qui est possible dans les petites Cuma où les éleveurs se réunissent régulièrement, mais plus compliqué avec les ETA et les grosses Cuma, admet Olivier Raux d’Elvup. Il est conseillé de faire une analyse de matière sèche deux à trois semaines avant la date prévue de récolte et si possible huit à dix jours avant et d’observer régulièrement le grain dès un mois avant la date. »
Quand la lentille vitreuse apparaît sur la majorité des grains, la parcelle est à 25-26 % MS pour un maïs à bon gabarit, encore bien vert. 28-29 % MS pour un maïs à gabarit moyen avec des feuilles qui commencent à dessécher. À partir du stade « lentille vitreuse visible sur la majorité des grains », il reste 6-8 points de MS à acquérir, ce qui représente environ 150 degrés jours, soit dix à vingt jours selon les régions, la période et le climat. « Des grilles existent par groupe de précocité pour estimer la maturité, manuellement ou à l’aide d’outil d’aide à la décision », précise Hugues Chauveau, d’Arvalis.
2 – Bien réfléchir et organiser son chantier
Autre point à prévoir : la longueur de coupe à indiquer au chauffeur, qui a un impact sur le tassage du silo ainsi que l’ingestion et la valorisation par les vaches. « La moyenne est de 14-18 mm, note Olivier Raux. Mais l’optimum varie selon le système de distribution et la ration. Les fraises, les vis horizontales… raccourcissent les brins lors du mélange. La longueur adaptée varie aussi selon les apports de paille, foin, concentré. » Les essais Arvalis montrent par contre que l’ensilage brins longs n’entraîne pas de différence notable avec l’ensilage brins courts.
3 – Le jour J : prendre le temps de surveiller l’éclatement du grain et la longueur de coupe
Le test bassine permet de vérifier l’éclatement du grain, lié notamment à l’écartement des rouleaux éclateurs. Prélever deux litres de maïs, le mettre dans une bassine d’eau, enlever les tiges et feuilles qui surnagent et vider l’eau pour observer le grain. L’utilisation de tamis, de tables de répartition des tailles à respecter ou la simple observation permettent de contrôler la longueur de coupe. « L’essentiel est de ne pas avoir de particules trop grossières, qui vont limiter le tassage et seront refusées par les vaches, et pas trop de particules fines qui limitent la rumination », indique Hugues Chauveau. En cas de dérive, il peut être nécessaire de revoir les réglages, d’affûter les couteaux ou de ralentir le rythme de l’ensileuse pour faciliter le travail des rouleaux éclateurs.
4 – Tasser sans s’arrêter
Des silos plus longs et moins larges
L’objectif quand on désile est d’avancer de dix à quinze centimètres par jour l’hiver et vingt à vingt-cinq centimètres par jour l’été pour limiter l’échauffement du maïs. Dimensionner le front d’attaque selon les besoins du troupeau est donc essentiel, en modulant la hauteur et si possible la largeur des silos. « Le mieux serait des silos plus longs et moins larges », note Hugues Chauveau. Une possibilité pour les périodes où les besoins sont limités est de couper un silo en deux. L’application de bactéries lactiques hétérofermentaires à la récolte peut aussi être nécessaire. « Un conservateur est recommandé si le maïs est trop sec ou pour un silo d’été qui avancera moins vite », estime Olivier Raux.
Repères
Une étude a montré que passer de 8 cm à 24 cm d’avancement par jour dans un silo de maïs divise les pertes par deux.