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Les logettes présentent un meilleur équilibre bactérien

Si la qualité des litières des vaches laitières s’améliore en termes de bactéries pathogènes, c’est aux dépens des flores bénéfiques.

La qualité sanitaire des litières est plutôt meilleure en logettes que dans les autres types de logement.
La qualité sanitaire des litières est plutôt meilleure en logettes que dans les autres types de logement.
© B. Griffoul

« Avec la fin des antibiotiques et l’augmentation du prix de l’azote, la gestion des litières est devenue un point clé pour réduire les populations de pathogènes responsables de maladies et améliorer la valeur agronomique des fumiers », souligne Hélène Pithon, du laboratoire Dietaxion. Et ce sont les logettes qui présentent le meilleur équilibre entre flores pathogènes et flore bénéfiques.

De 2012 à 2019, Dietaxion a réalisé 133 analyses de la qualité sanitaire de la litière de vaches laitières. « L’évolution des méthodes de gestion des litières, comme des curages plus fréquents et l’utilisation régulière d’asséchants ou de désinfectants, a permis de réduire la présence des entérobactéries et des coliformes fécaux, constate Hélène Pithon. Mais en parallèle, les bactéries sporulées bénéfiques sont aussi moins nombreuses et les bactéries anaérobies sulfito-réductrices (ASR), parmi lesquelles on trouve les tréponèmes, responsables de la maladie de Mortellaro, ont augmenté. »

Le microbisme varie aussi selon le type de logement. La flore positive (bactéries lactiques et sporulées) est cinq fois plus importante en aire paillée (100 000 UFC(1)/g de litière) qu’en litière accumulée (20 000 UFC/g) ou en logettes (20 000 UFC/g). Mais en parallèle, la flore pathogène (entérobactéries, coliformes fécaux, ASR) est également beaucoup plus abondante en aire paillée (7 M UFC/g de litière) et litière accumulée (4,5 M UFC/g) qu’en logette (1,8 M UFC/g).

« Comme c’est l’équilibre qui est important, la qualité sanitaire est plutôt meilleure dans les logettes que dans les autres types de logement, avec respectivement 8 fois plus de flores pathogènes que de flores bénéfiques dans les logettes, 28 fois plus dans les aires paillées et 77 fois plus dans les litières accumulées. »

(1) En microbiologie, une unité formant colonie ou une unité formatrice de colonie (UFC) est utilisée pour estimer le nombre de bactéries ou de cellules fongiques viables dans un échantillon.

Impact sur les pathogènes et la valeur des fumiers

Dietaxion a également étudié l’impact de l’apport de bactéries bénéfiques (Cobiotex 410 Absorbant) sur le microbisme des litières. « Les 73 analyses réalisées ont montré que l’utilisation du produit permet, tous types de logement confondus, de doubler la présence de bactéries positives dans la litière et de réduire les familles à risques de 80 %, rapporte Hélène Pithon. Et il y a une corrélation entre la réduction des pathogènes et la rétention de carbone et d’azote dans les fumiers. De plus, sur 16 analyses, la teneur en azote des fumiers a été augmentée de 31 % et le rapport C/N a diminué de 24 %. Améliorant ainsi la valeur agronomique des fumiers. »

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