Recensement agricole 2000
Deux fois moins d´exploitations laitières en douze ans
Recensement agricole 2000
Depuis le recensement agricole de 1988, le nombre des exploitations laitières a été divisé par deux. Elles sont passées de plus de 150 200 à seulement 74 600 selon les chiffres du recensement agricole 2000 publiés par Agreste.
Même constat pour les exploitations mixtes lait-viande dont les effectifs passent de 25 000 à 12 600.
Toutes productions confondues, le nombre d´exploitations est tombé à 664 000 en France métropolitaine contre plus d´un million en 1988 et 1,3 million en 1979. La surface moyenne est de 42 hectares soit 1,5 fois plus qu´en 1988. Sur la même période, le nombre d´exploitations avec une superficie de plus de 100 hectares est passé de 43 700 à 78 800.
Le boom des EARL
"L´augmentation de la taille des exploitations participe d´un phénomène général de développement, mais elle est aussi liée à l´essor des formes sociétaires, dont le nombre passe de 49 000 en 1988 à 115 000 en 2000. Elles totalisent aujourd´hui 17 % des exploitations contre 5 % en 1988." La croissance des formes sociétaires est avant tout celle des exploitations agricoles à responsabilité limitée (EARL). "Créées en 1985, elles étaient 1 500 en 1988. On en dénombre 56 000 en 2000, soit 14 000 de plus que les groupements agricoles d´exploitation en commun (Gaec), en repli par rapport à 1988", souligne-t-on au Service central des enquêtes et études statistiques (SCEES). Les exploitations individuelles restent donc très largement majoritaires (537 600), mais connaissent un très net recul (946 000 en 1988). "La souplesse de l´EARL explique son succès : elle peut être unipersonnelle, les conjoints peuvent s´associer et chaque associé ne supporte les pertes éventuelles qu´à concurrence du montant de ses apports. Beaucoup de Gaec "père-fils", constitués entre un ascendant et un descendant, se transforment en EARL au départ à la retraite du coexploitant le plus âgé."
53 % des chefs d´exploitation ont moins de 50 ans (F. MECHEKOUR)
Malgré le faible nombre d´arrivées de jeunes, le nombre des départs en (pré)retraite a contribué au rajeunissement de la population. Les moins de 50 ans étaient 43 % en 1988.