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Des machines sous contrôle avec la télématique

En donnant accès à tous les paramètres des engins agricoles, la télématique participe à l’optimisation des chantiers, des réglages et de l’entretien, de manière à réduire les coûts d’utilisation et de main-d’œuvre.

De nombreuses gammes de tracteurs et d’automoteurs sont désormais équipées de série d’un dispositif de télématique, baptisé aussi télémétrie. De manière à démocratiser son utilisation, les constructeurs proposent généralement un abonnement gratuit au service pendant un, deux voire trois ans après l’achat du matériel. Présentée comme une sorte de mouchard par ses détracteurs, la télématique offre pourtant toute une palette d’outils pour optimiser l’utilisation de son parc matériel. Première fonctionnalité, la géolocalisation des machines en temps réel facilite la gestion des chantiers, mais peut aussi faire office de solution antivol en alertant le propriétaire quand sa machine sort d’une limite géographique prédéfinie ou qu’elle est mise en route en dehors d’une fenêtre horaire. La télématique donne accès en temps réel à bien d’autres paramètres qui permettent de mieux s’organiser, comme le niveau de carburant, les heures travaillées, les codes pannes, les entretiens à réaliser…

Des indicateurs pour identifier les marges de progrès

A posteriori, l’analyse de l’historique de ces données peut fournir de précieux indicateurs sur le fonctionnement des machines. Il est possible, par exemple, de se rendre compte qu’un tracteur est sous-utilisé, qu’une moissonneuse-batteuse passe beaucoup de temps à attendre les bennes, qu’un chargeur télescopique reste de nombreuses heures au ralenti… En affinant l’analyse, des comparaisons sont établies entre différents réglages de machines, entre différents itinéraires techniques…

La télématique c’est aussi la fin de la clef USB à brancher sur la console en cabine. Le transfert de données sans fil autorise en effet l’envoi des réglages, des mises à jour, des lignes de guidage ou encore des cartes de préconisations et de récupérer en retour l’ensemble des tâches réellement effectuées. Outre l’aspect pratique, les gains de traçabilité sont indéniables.

Conseils et dépannage à distance

Dans les exploitions à plusieurs associés ou avec des salariés, dans les Cuma et les ETA, la visualisation du terminal à distance permet de prodiguer des conseils au chauffeur sans se déplacer sur le chantier. Cette sorte de partage d’écran est aussi un outil très efficace pour le concessionnaire lors de la mise en route d’une nouvelle machine ou pour dépanner rapidement un client, tout en économisant un déplacement.

Les constructeurs mettent à profit la télématique pour améliorer le suivi de l’entretien des machines et pour déceler de manière très précoce les prémices d’une panne, et ainsi agir de manière préventive en évitant l’immobilisation. Cette approche peut sembler être risquée par certains utilisateurs qui auraient l’impression de ne plus maîtriser le suivi de leur machine et de faire augmenter la facture d’entretien.

Anticiper les pannes et entretenir à bon escient

Mais comme le montrent les nombreux exemples dans le secteur des travaux publics qui se l’est approprié beaucoup plus rapidement, la télématique a au contraire participé à la réduction des coûts de fonctionnement.

En termes de périodicité d’entretien, la télématique associée aux nombreux capteurs présents sur les machines fait changer d’approche. À la place de préconisations imposant des intervalles d’entretien fixes, les constructeurs peuvent se baser sur l’usure réelle des composants pour déclencher une intervention. En utilisant, par exemple, un capteur mesurant la qualité de l’huile moteur, il est possible d’allonger les intervalles de vidange sur un engin réalisant peu d’heures, sans risque d’usure prématurée.

Un modem pour transférer les données

Le principe de fonctionnement des dispositifs de télématique repose sur la transmission des données entre la machine et une plateforme numérique par l’intermédiaire d’un modem embarqué utilisant le réseau de téléphonie mobile. Outre les informations issues du Bus Can de l’engin, cette liaison sans fil sert également chez certains constructeurs au transfert de données en remplacement de la clef USB. Ils l’utilisent par ailleurs pour recevoir le signal de correction RTK diffusé via le réseau mobile. D’autres marques font le choix d’un second modem pour la partie documentation et GPS, de manière à avoir un ensemble télématique plus abordable.

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